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La réglementation élaborée par les
pouvoirs publics concernant les nouveaux tarifs de transport urbain, appliquée
depuis le 10 janvier dernier, n'a pas manqué de faire des mécontents parmi la
corporation des transporteurs publics. Jusqu'à présent et selon les échos ainsi
que les constatations faites jeudi sur le terrain, la fronde paraît être
uniquement le fait des transporteurs par bus desservant les lignes urbaines sur
une distance ne dépassant pas la dizaine de kilomètres. Ces derniers n'ont pas
été touchés par l'augmentation de 5 dinars sur le ticket de transport. Aussi,
plusieurs transporteurs, immobilisant leurs bus, ont déclenché un mouvement de
grève jeudi matin au niveau de la station principale de l'avenue Zaamouche de Constantine qui dessert une vingtaine de
lignes urbaines et suburbaines, mouvement qui se poursuivait encore hier matin
comme nous l'avons remarqué de visu. «On s'interroge sur quoi repose le
raisonnement qui a amené les autorités concernées à décider que nous ne
méritons pas cette augmentation ?», se sont demandés des transporteurs que nous
avons rencontrés à cette station. Pourtant, ont-ils ajouté, «nous aussi nous
subissons l'augmentation du prix du carburant et nous faisons face à des
charges comme nos collègues». Et sans dire plus, ils ont menacé de passer outre
la nouvelle grille des augmentations en rajoutant, eux aussi, la somme de 5
dinars sur le ticket pour le faire passer de 25 à 30 dinars.
Interrogé, M. Bousmid, le secrétaire général du syndicat des transporteurs publics, a confirmé l'information sur le débrayage de ces transporteurs. Le syndicaliste était en pleine réunion avec les transporteurs frondeurs qu'il essayait de convaincre de ne pas transgresser la loi. Malheureusement, ces derniers sont restés sur leurs positions. C'est pourquoi le syndicat a décidé de rédiger une correspondance portant la revendication des grévistes qu'il va remettre au directeur des transports de la wilaya, «en lui laissant le soin de décider sur les mesures à prendre dans ce cas», nous a-t-il indiqué, non sans considérer qu'«il est incontestable que les concernés doivent appliquer la réglementation». L'augmentation est entrée également en vigueur parmi la corporation des chauffeurs de taxis. Plusieurs, comme ceux assurant la ligne Constantine - Hamma Bouziane, que nous avons contactés le même jour, ont considéré que cette augmentation, même si elle revêt un caractère tout symbolique, intervient fort à propos pour régler, tout au moins, le problème de la petite monnaie. Ils nous ont signalé que cette mesure est passée sans problème auprès de la clientèle et le prix de la course à la place est passé de 65 à 70 dinars. Il en est de même pour les chauffeurs de taxis desservant la ligne Constantine-Ain-Smara. Il n'y a que les taxis opérant sur la ligne Constantine-Ali-Mdendjeli qui ont décidé de leur propre chef de ne pas opérer d'augmentation sur leur ligne parce qu'ils considèrent que le tarif actuel de 100 dinars la place est assez suffisant. «Et puis, cette augmentation minime va nous poser d'énormes tracasseries de petite monnaie», a considéré avec le sourire un chauffeur de taxi desservant cette ligne. |
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