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Sonatrach: 2,5 milliards de dollars de produits pétroliers importés en 2017

par A. Boudrouma

Pour la Sonatrach, l'année 2017 s'est achevée sur un bilan en demi-teinte, c'est du moins le constat sans complaisance dressé par son vice-président pour l'activité Aval, M. Mohamed Fettouhi, à l'issue des interventions de ses cadres et directeurs des différentes unités de production implantées à l'échelle nationale, réunis en conclave durant deux longues journées, les 8 et 9 janvier 2018, à l'auditorium du complexe GNL, situé au sein du pôle hydrocarbures de Skikda. Selon certaines indiscrétions, la présence de ce haut responsable sur le terrain traduit sa volonté de mener une politique de proximité traduite par sa parfaite connaissance des problèmes auxquels sont confrontées les unités de Sonatrach dont il a la charge. Il a pu apprécier l'état des lieux en faisant le « tour de table » où il a eu l'occasion d'écouter attentivement la lecture du bilan par les différents directeurs qui se sont relayés l'un après l'autre.

A l'issue des interventions, M. Fettouhi n'a pas manqué de réprimander certains responsables pour leurs mauvais résultats et a félicité ceux qui ont été jugés à la hauteur de leurs tâches. Pour l'exemple, deux directeurs se sont particulièrement distingués aux yeux du VP Aval qui n'a pas manqué de les encourager à poursuivre les efforts dans la même voie, il s'agit du directeur du complexe GNL de Skikda, M. Balaska Nacer et celui de la raffinerie d'Adrar, M. Ayache Ramdane qui a réussi à donner une impulsion à son complexe malgré les difficultés qui ont jalonné son parcours. A l'inverse, pour la raffinerie d'Alger, à l'arrêt, le VP a exprimé sa déception rappelant à l'ordre ses responsables et exigeant de tout mettre en œuvre pour redémarrer les unités dans les plus brefs délais et reprendre surtout la production de kérosène Jet A1 que Sonatrach importe actuellement.       

Il a refusé les motifs avancés par certains directeurs qui ont avancé le manque de compétence pour justifier leur situation précisant qu'il ne sera plus toléré de mettre en avant ce problème qui relève de la responsabilité du directeur d'unité.

Il n'a pas manqué en outre d'évoquer l'état des bras de chargement qui représentent à ses yeux une vitrine pour l'étranger. A ce titre, il a exigé d'améliorer leur état en soulignant qu'aucune défaillance dans leur exploitation ne sera admise. M. Fettouhi a dans ses interventions mis l'accent sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour améliorer la situation du pays. Il évoquera les dépenses considérables consenties pour la remise en état des installations de certaines unités dont l'arrêt a généré un important manque à produire contraignant le pays à recourir aux importations. Il a révélé à ce titre que pour la seule année 2017, le montant de la facture des importations de produits pétroliers avoisine les 2,5 milliards de dollars.