L'USM Blida a entamé l'année 2018 par une défaite à domicile face au MCO pour le compte de la 16e journée de la phase retour. Un faux pas qui vient s'ajouter à la longue série noire des gars de la ville des Roses depuis leur accession parmi l'élite. Plusieurs paramètres malheureux ont débouché sur cette situation de confusion et de doute que vit aujourd'hui le club. Un groupe mal géré, des méthodes de gestion inappropriées et des joueurs qui ne répondent pas aux exigences de la Ligue 1 Mobilis. A cela, il faut ajouter les tensions et les clans qui minent ce club, sans oublier l'absence du nerf de la guerre. Pour les spécialistes, la gestion de l'après accession n'a jamais convaincu, et l'équipe risque de terminer la saison comme elle l'avait débuté, soit à la dernière place.

Invité hier à donner plus de détails sur son départ de la barre technique sur le plateau de télévision nationale, l'entraîneur Mustapha Sebaâ explique : « Il faut dire que j'ai hérité d'une situation catastrophique et je n'ai reçu aucun soutien de la part des dirigeants et l'entourage du président qui, il faut le dire, est malsain ». Le désormais ex-entraîneur de l'USMB n'a pas manqué de rappeler l'énorme problème financier qui secoue le club. « Pour vous dire, il y a des joueurs qui n'ont pas reçu leur argent depuis le mois de mars 2017, soit avant même la fin de la précédente saison. Lorsque je suis venu lors de la cinquième journée, j'ai essayé de rétablir l'équilibre et de redonner confiance au groupe. J'ai aussi donné la chance aux joueurs du cru et les résultats ont commencé à donner leurs fruits lors des trois dernières rencontres de la phase aller. Hélas, après le match de coupe d'Algérie face au CR Témouchent, on m'a mis des bâtons dans les roues » a avoué Sebaâ. Avant de marteler : « On a voulu m'imposer un joueur congolais en prévision d'un éventuel recrutement lors de ce mercato d'hiver, mais j'ai refusé. Quelques jours plus tard, j'ai appris que le joueur en question et son manager sont parvenus à un accord avec le président. Cela m'a énormément déçu. A mon sens, je ne comprends pas l'utilité de recruter un joueur étranger et le payer en devises, alors que nous sommes incapables de régler les primes de matches des joueurs. A partir de là, j'ai dû faire face à une campagne de déstabilisation et de promesses non tenues. D'ailleurs, lors du match face au MCO, et avant même le début de la rencontre, quelques pseudo-supporters ne m'ont pas épargné. Je n'ai pas compris sur le coup, mais avec du recul, je sais maintenant qu'il y a anguille sous roche. Je pense sincèrement que la situation est devenue grave et qu'il valait mieux pour moi de quitter le navire ». L'USMB, où on parle de la venue d'un technicien libyen, en l'occurrence Jalel Damja, n'est pas sorti de l'auberge et, au train où vont les choses, seul un parcours de champion pourrait sauver le club de la relégation.