L'université Akli Mohand Oulhadj a ouvert ses portes hier dimanche. Le recteur M.
Moussa Zireg a précisé que la décision a été prise
par le conseil d'administration de l'université, après que l'université a été
fermée depuis le 13 décembre dernier durant plus de trois semaines à cause des
regrettables actes de violence qui se sont déroulés au campus universitaire. Il
est à rappeler que l'université a vécu des affrontements entre des étudiants
membres du Collectif libre des étudiants, et d'autres affiliés aux
organisations de l'UGEL et l'ONEA, qui ont engendré des blessés et des dommages
au site. Ces affrontements se sont déroulés suite à une marche que les
étudiants ont organisée afin de demander la promotion de la langue amazigh. Mais, une fois de retour au campus, ils ont été provoqués
par des étudiants partisans de syndicats estudiantins appartenant à d'autres
courants politiques. Pour dire que des partis politiques utilisent ces
syndicats pour faire main basse sur l'université, et ces faits ne sont
nullement condamnés, à la surprise de la communauté universitaire qui a fait
montre de sa grande déception. Jusqu'à présent, selon des sources d'étudiants,
«les responsables de ces troubles n'ont pas été inquiétés, ni arrêtés, alors
qu'ils sont connus dans le milieu estudiantin pour leur penchant à la violence»
Cependant, si des mesures fermes ne seront pas prises, il pourrait y avoir
débordement et recrudescence de la violence et de la haine, aux conséquences
graves. Selon certains étudiants, l'absence de décisions fermes à l'encontre des
personnes qui prônent la violence pourrait avoir des effets fatals sur l'année
universitaire. À ce propos, lors de la dernière session de l'APW, un élu RCD a
réclamé une commission d'enquête qui situera les responsabilités dans les
douloureux incidents qui se sont produits et sur les dépassements qui ont rendu
le climat délétère dans l'université de Bouira. Par
ailleurs, le Collectif libre des étudiants de l'université de Bouira exige l'expulsion et la dissolution de certaines
organisations estudiantines portées comme responsables de violences. A la fin,
le recteur de l'université a appelé «les étudiants à éviter de nouvelles grèves
dans l'objectif de rattraper le grand retard accumulé depuis le début de
l'année».