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Transporteurs de marchandises bénéficiaires de projet ANSEJ: Des dizaines de jeunes en chômage forcé

par K. Assia

Les transporteurs de marchandises ayant bénéficié de crédits dans le cadre du dispositif de soutien à l'emploi de jeunes ANSEJ sont dans le désarroi.

Les concernés dénoncent l'absence d'un plan de charge, leur permettant d'exercer et pour certains de rembourser leur crédit auprès des banques. Deux années, voire plus, après avoir bénéficié de ces camions destinés au transport de marchandises, le collectif qui s'est rapproché du syndicat de l'Union nationale des Transporteurs algériens UNAT d'Oran, se dit en chômage forcé puisque aucun projet ne leur a été attribué.

« Ces porteurs de projets n'ont aucun contrat avec les entreprises alors que de nouvelles orientations pour leur accompagnement ont été données par les pouvoirs publics » s'est interrogé, hier, leur représentant. L'Etat a accordé 20% des projets des entreprises aux jeunes bénéficiaires du dispositif ANSEJ pour assurer le transport, une disposition qui n'est pas du tout respectée. Désespérés et livrés à eux-mêmes, ces jeunes ont décidé d'interpeller les responsables pour qu'ils puissent, enfin, prendre part au plan de charge des entreprises.

Outre l'absence de contrat leur permettant de subvenir aux besoins de leurs familles, les transporteurs dénoncent l'autre problème épineux qui est celui de l'absence d'un parc de stationnement pour le transport de marchandises et des matériaux de construction. En effet, le problème de stationnement des poids lourds a, toujours, été un véritable casse-tête pour les transporteurs. Ces derniers, toutes activités confondues, avaient manifesté, il y a plus d'une année, leur colère et avaient même déposé une plainte auprès du bureau de l'UNAT, pour dénoncer les désagréments rencontrés.

C'est le cas, surtout, pour les transporteurs de marchandises de Petit-Lac qui avaient signalé, il y a quelques années, la décision prise par les pouvoirs publics de leur interdire le stationnement à hauteur du quartier.

Ces derniers se sont, même, vus retirer leurs papiers par les services de la 23ème Sûreté urbaine lors d'une campagne menée par les services de police pour évacuer les alentours des chauffeurs clandestins. Idem pour les transporteurs de matériaux de construction.

Ces derniers avaient sollicité les autorités locales pour leur délivrer des autorisations afin d'exploiter le site mitoyen au marché de gros et en finir avec les difficultés qu'ils rencontrent au rond-point de Canastel, à hauteur du 4ème boulevard périphérique.

Cette zone est devenue un véritable point noir, de l'avis du syndicat. Ces camions ont l'habitude de stationner le long du 4ème boulevard périphérique, dans les alentours du rond-point Acyl, a Fernandville, le long de l'autoroute, à proximité de la passerelle de Sidi El-Bachir. Les autorités locales ont lancé des travaux de réalisation d'un parking dans les alentours du parc communal de Bir El-Djir. Une enveloppe de 2,3 milliards de centimes a été débloquée par l'APC pour la réalisation de ce parking d'utilité publique, un projet qui selon le collectif n'a pas encore été réceptionné alors qu'il devait être fonctionnel avant la fin de l'année dernière.