Selon le directeur «Exploitation et Travaux» de la société de l'eau et de l'assainissement de Constantine (SEACO), Hakim Hirèche, des poursuites judiciaires ont été entamées par ses services à l'encontre de près de 300 clients, pour non-paiement de factures et raccordements illicites, ainsi que 50 autres (surtout des entreprises) pour agression sur le réseau d'AEP.

Ces piquages d'eau sont à l'origine de perturbations dans la distribution de ce liquide vital, de pertes et de manque à gagner pour la société. Et ces facteurs sont également à la base de fuites, de coupures d'alimentation et, pire encore, dira-t-il, de cas de cross-connexion (mélange avec les eaux usées). Selon le même responsable, «ce cas est survenu il y a quelques temps dans la commune de Hamma Bouziane, qui a nécessité une prise de mesures de notre part, à savoir des coupures des dits branchements clandestins avec chaulage du réseau et suivi de la qualité de l'eau». Et d'indiquer encore que la Seaco a procédé durant l'année 2017 à un ensemble de plus de 17.000 suspensions de l'alimentation en eau potable, contre des particuliers mais aussi des entreprises et administrations (pour défaut de payement). Et de préciser, qu'ainsi, cinq sections de travaux ont été mises sur pied avec pour seule mission de procéder aux coupures des raccordements illicites, ainsi que ceux dont la situation financière n'est pas assainie.

Par ailleurs, notre interlocuteur fera savoir que la wilaya de Constantine est alimentée à partir du barrage de Beni Haroun, d'une part, et de près de 30 puits répartis dans différentes régions avec près de 128 millions de m3 produits et distribués en 2017.

«Cet important volume, ajoute le même responsable, nous a permis d'assurer une alimentation en eau potable H24 pour 78% des abonnés de la société, contre 10% qui en ont quotidiennement à raison de 10 heures par jour et enfin ceux, qui en sont alimentés un jour sur deux et un jour sur trois.

Parmi les autres importantes actions de la société, ce responsable parlera de l'installation de près 16.000 compteurs pour l'année 2017, à l'effet de lutter contre les payements au forfait des factures, qui donne lieu à beaucoup de réclamations de la part des abonnés. «C'est vrai, dira-t-il, que ce mode de payement est parfois injuste, particulièrement pour les petits consommateurs, et dans tous les cas non précis et nous projetons de le réduire à 5% en 2018 avant son élimination».