12 familles de
l'ex-bidonville de «La poudrière», sur la route de Sidi M'cid, qui n'ont pas
été concernées par l'opération de relogement à la nouvelle ville Ali Mendjeli, en 2015, et qui ont été hébergées provisoirement
à Diar Errahma, ont
organisé, hier, un sit-in devant le cabinet du wali pour protester contre les
promesses non tenues de les reloger. Selon les explications de leur
représentant, M. Hocine, en 2015, le bidonville de la cité ?'La poudrière» a
été rasé totalement, toutes les maisons ont été mises à terre, après avoir
évacué tous les habitants dans des logements neufs à l'unité de voisinage (UV)
n° 16, à la nouvelle ville d'Ali Mendjeli. «Et pour
le cas des 12 familles restantes, ajoute-t-il, les responsables de la daïra
nous ont donné des bons pour être relogés dans le cadre du logement de type
social à l'UV 20, en attendant, on nous a proposé un hébergement temporaire à Diar Errahma de Djebel Ouahch. De même qu'on nous a conseillé de faire des recours
à la commission de la daïra chargée du relogement, ce que nous avons fait et
juste après», souligne-t-il. Et de préciser : «Au départ, il s'agissait d'un
hébergement pour juste trois mois, nous avait-on assuré alors, malheureusement,
nous sommes déjà en 2018, soit plus de deux ans après, et toujours rien comme
solution en perspective. Ce qui bien évidemment, dira-t-il, inquiète beaucoup
les familles concernées qui, en sus, sont de condition sociale très modeste et
n'ont pas les moyens pour envisager une autre alternative à cette situation,
qui commence à leur peser outre mesure». Et d'expliquer que les lieux qu'ils
occupent sont très exigus, sans parler de la promiscuité qui en résulte et les
problèmes qui lui sont inhérents. Interrogé sur les raisons de leur «exclusion»
de l'opération de relogement, qui a touché leur bidonville, notre interlocuteur
parlera de cas non recensés pour cause d'absence à ce moment-là, et d'autres
considérés à cette période comme des nouveaux mariés, etc. Les manifestants ont
été reçus en fin de matinée par le chef de cabinet, qui les a tranquillisés en
leur demandant de lui ramener les photocopies des cartes nationales d'identité
et des extraits de naissance des concernés. «Chose qu'on nous demande à chaque
fois de faire, que nous nous empressons de fournir mais sans résultat palpable
jusqu'à présent», commenteront, dépités, les concernés.