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Ne cachant pas
leur colère, des commerçants de Hamma Bouziane nous
ont appelé hier pour exprimer leur vif mécontentement en remarquant les
opérations de montage d'un chapiteau au niveau du stade mateco,
qui va réunir, apparemment, des commerçants venant de l'extérieur de la commune
pour vendre, dans le cadre d'une foire périodique, des marchandises identiques
à celles qu'ils commercialisent. «Primo, nous ont expliqué nos interlocuteurs,
cette opération qui se prépare depuis une dizaine de jours a été autorisée par
l'ancienne APC et elle est totalement illégale dans la mesure où elle serait la
troisième du genre qu'a connue la ville de Hamma
Bouziane en l'espace d'une année, celle de 2017 en l'occurrence. Alors que la
loi n'autorise que deux manifestations commerciales du genre durant la même
année. Secundo, nous sommes confrontés à un marasme commercial et nous
n'arrivons pas, des fois, à gagner durant un mois de quoi régler les loyers des
locaux qui viennent d'augmenter de façon significative. Tertio, nous avons
appris que les commerçants qui vont s'installer dans ce chapiteau pour vendre
les mêmes marchandises que nous commercialisons, ne possèderaient pas les
documents réglementaires, à savoir les registres de commerce, pour le faire.
Alors, que faut-il dire de cette initiative qui a reçu l'autorisation de la
commune ?»
Aussi, les commerçants de la ville ont demandé aux nouveaux élus de l'APC, dont la plupart ignorent encore ce problème, d'intervenir pour stopper cette opération qui va leur porter préjudice. Et ils vont alerter aussi la direction du commerce pour lui demander de procéder au contrôle des documents de ces «commerçants» qui cherchent à leur ôter le pain de la bouche, disent-ils. Interrogé hier par nous, M. Filali Abdderrezak, le nouveau président de l'APC de Hamma Bouziane, a déclaré effectivement ne pas être au courant de ce problème mais qu'il allait s'informer avant de prendre les mesures nécessaires dans l'intérêt bien compris du commerce local. Quant au directeur du commerce, M. Zidane Boularak, que nous avons également joint, il a eu la même réaction et a promis d'exercer la prérogative de contrôle dévolue à sa direction dans de pareils cas. «Toutefois, a précisé le directeur du commerce, nous ne pouvons intervenir à priori, a-t-il indiqué, affirmant qu'une fois le chapiteau monté et les commerçants qui vont l'animer installés, il enverra ses agents pour contrôler». Néanmoins, notre interlocuteur dira d'emblée que les commerçants ont raison de protester dans le cas où c'est la troisième manifestation commerciale du genre qu'organise leur commune en une seule année. «Le règlement prévoit effectivement une seule foire commerciale du genre par année qu'accueille la commune», a-t-il affirmé. |