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Pour mettre un terme aux rejets des eaux usées dans le lac Talamine: Lancement des travaux de réalisation d'une station de relevage à Hassi Ameur

par D. B.

Dans le cadre des dispositions prises pour mettre un terme aux rejets des eaux usées dans le milieu naturel, notamment au niveau du lac Talamine, des travaux de réalisation d'une station de relevage des eaux usées ont été lancés dans la localité de Hassi Ameur, il y a plus d'un mois, a-t-on appris de sources proches de cette collectivité. Pour la concrétisation de ce projet, qui comporte également la réalisation d'un collecteur, une enveloppe de 45 millions de DA a été débloquée par la direction des ressources en eau.

Selon nos sources, les eaux usées seront acheminées vers la station de traitement et d'épuration (STEP) prévue dans la zone de Gdyel, au titre du programme 2018, en amont du lac Talamine, une zone protégée dans le cadre de la convention Ramsar. Le projet, qui a été supervisé par le wali d'Oran, vise à préserver la santé des populations de Hassi Ameur, de Hassiane Toual, Hassi Benokba, Benfréha, Gdyel et Hassi Mefsoukh. Le chef de l'exécutif, qui avait donné le coup d'envoi des travaux, a eu droit à des explications sur la situation des eaux usées qui sont actuellement acheminées à ciel ouvert vers le lac Talamine long de 13 kilomètres. Nos interlocuteurs signalent que le wali a instruit le directeur des ressources en eau à réaliser, selon les normes, le tracé du nouveau réseau d'assainissement, à savoir la réalisation de conduites souterraines, qui déboucheront vers la STEP projetée à Gdyel, en raison des volumes importants des déversements à ciel ouvert des eaux usées de Hassi Ameur vers le canal avec tout ce que cela suppose comme problèmes d'ordre environnemental et de santé publique.

Le wali a, en outre, insisté sur l'urgence de cette opération avec une décision d'évaluation financière chiffrée. «La priorité est donnée à la prise en charge des communes, qui subissent un rejet à ciel ouvert», a déclaré le responsable de l'exécutif à la presse, lors du lancement des travaux. D'autre part, dix projets de stations d'épuration des eaux usées (STEP) sont inscrits dans le programme de la direction des ressources en eau de la wilaya d'Oran, visant à éradiquer les rejets des eaux usées en mer et dans les zones humides. Alors que le problème est réglé dans certains secteurs de la wilaya d'Oran, avec la mise en service de STEP qui épurent les eaux usées avant de les rejeter en milieu naturel; les eaux usées étant rejetées telles quelles dans d'autres secteurs. La réalisation de ces dix stations est en mesure de mettre un terme aux rejets des eaux usées dans les milieux naturels, a affirmé dernièrement le directeur des ressources en eau, M. Tarchoune, rappelant que le problème a été réglé dans d'autres secteurs comme Aïn El-Turck et Oran, notamment grâce à une stratégie de développement globale pour l'amélioration des systèmes d'assainissement qui s'appuient sur un programme à court et moyen termes. A Aïn El-Turck, tous les rejets des communes de Bousfer, El Ançor et Aïn El-Turck sont dirigés vers la STEP de Cap Falcon, mise en service en mars 2013. Au Groupement d'Oran, rassemblant les communes d'Es-Sénia, El Kerma, Sidi Chahmi, Bir El Djir et Oran, les principaux rejets existants, déversés en mer et à Dhayet Morsli, sont traités au niveau de la STEP d'El Kerma, mise en service en mai 2011.