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Béjaïa: Marche pour protester contre les violences

par R.N.

Des centaines de personnes ont pris part, mardi à Sidi-Aich, à une marche pacifique pour protester contre les violences en général dont sont victimes les enfants et dénoncer en particulier le cas de la petite Lina, assassinée dans des conditions horribles dans le village d'Ait Daoud en décembre dernier par un repris de justice. Les manifestants, venus de toutes les localités environnantes, notamment de la région des Ath Oughliss et de quelques agglomérations de la vallée de la Soummam ont, durant leur procession, scandé des slogans appelant à plus de sévérité envers les auteurs d'agression contre les enfants, visant plus précisément ceux à l'origine de crimes crapuleux envers qui ils ont réclamé la peine capitale.

Durant toute la marche, entamée à hauteur du pont Tamazal jusqu'au tribunal de la ville en passant par les sièges de la commune et de la Daira, les manifestants ont déployé banderoles et pancartes réclamant surtout justice pour l'enfant Lina. «Non aux criminels», «Je suis Lina», «Pas de paix sans peine de mort» ont été les slogans les plus repris par cette procession qui s'est achevée devant le tribunal et durant laquelle, un groupe de délégués du village Ait-Daoud, théâtre de ce crime abominable, ont remis une lettre-pétition au procureur de la République, qui, en retour les a rassurés sur la volonté des pouvoirs judicaires d'appliquer la loi dans toute sa rigueur. La jeune Lina, âgée à peine de huit ans, avait été accostée en milieu d'après-midi à sa sortie d'école et conduite à la périphérie du village où elle a subi le Martyr. Son agresseur, un repris de justice de 22 ans, lui avait littéralement défoncé le crâne à l'aide d'une pierre avant de recouvrir son corps avec un amas de branches et de feuilles d'arbre, selon la Gendarmerie qui avait découvert son corps en début de soirée. L'agresseur présumé, qui avait échappé à une «vendetta» populaire à son domicile, juste après le crime, a été mis aux arrêts. L'enquête se poursuit toujours pour déterminer les causes exactes à l'origine de ce crime et la responsabilité des personnes ayant influencé d'une façon ou d'une autre la précipitation du forfait.