L'université des sciences islamiques
Emir Abdelkader de Constantine (USIC) abritera, aujourd'hui 11 et demain 12
décembre, un colloque sur le combat patriotique et le parcours du Dr Ahmed Aroua, militant de la cause nationale et ancien recteur de
cette université, décédé en 1992. Le Dr Abdallah Boukhalkhal
qui a connu cette personnalité hors norme, nous a retracé son parcours depuis
que celui-ci avait quitté les bancs de l'université française à la suite de cet
appel historique lancé par le FLN aux étudiants pour rejoindre le combat
libérateur qui battait son plein et se menait contre le colonialisme français.
« D'abord, je dois saluer cette initiative, a commencé le Dr Boukhalkhal, lancée par la fondation Ahmed Aroua de M'doukal, au sud de
Barika, dans la wilaya de Batna où il était né, qui a créé une association
culturelle en son nom pour diffuser sa culture et publier ses œuvres car je
pense personnellement qu'il faut mener un combat incessant contre la culture de
l'oubli. Et Ahmed Aroua représente, à mon sens, l'un
des symboles de l'Algérie qu'il faut préserver de l'oubli ». Car ne dit-on pas
que « l'histoire constitue la mémoire des peuples. Et le peuple qui n'a pas de
mémoire ne peut se vanter d'avoir une histoire». Il expliquera ensuite que ce
professeur en médecine, moudjahid de la guerre de libération, avait été interné
par les colonisateurs plus d'une fois dans les geôles, à l'intérieur et à
l'extérieur du pays, en France, à cause de son militantisme au sein du
mouvement national. Après l'indépendance, Ahmed Aroua
a poursuivi et achevé ses études en médecine pour se consacrer non seulement à
son métier mais aussi à des études islamiques en faisant la relation entre ces
dernières et les études médicales, et cela plus particulièrement au cours des
nombreux séminaires sur la pensée islamique organisées dans les années 1970
sous l'impulsion de l'ancien président Houari Boumediene et l'ancien ministres
des Affaires religieuses et des Awkafs Mouloud Kacem
Nait-Belkacem. Il a beaucoup d'écrits sur ce sujet
qu'il diffusait sur les colonnes de la presse et les ondes de la radio et
donnait des conférences aux étudiants dans les universités.