Mais quelle mouche a donc piqué les petits fellahs de
la commune de Chellala et d' Arbaouet qui ont préféré déserter les 500 hectares
de terres agricoles de l'un des plus riches périmètres agricoles de la région
encore vierges et à très haut rendement, au lieudit « Regba
» pour les premiers et les îlots maraîchers de l'Oued Zarzour
pour les seconds. Les pouvoirs publics ont mis le paquet en débloquant des
sommes colossales afin de créer un cadre de vie adéquat, offrant ainsi aux 50
petits fellahs de cette région tous les moyens matériels adéquats, tels les
pompes et les canaux d'irrigation en PVC pour l'irrigation de l'ensemble des 50
parcelles de terres aménagées. L'eau coule à flots et l'énergie électrique a
été ramenée à grands frais et ces petits fellahs ont bénéficié chacun d'une
aide financière conséquente dans le cadre de l'habitat rural. Interrogés sur ce
sujet, les concernés se murent dans un silence inexplicable. Laissé
volontairement en jachère, du moins pour cette saison agricole, ce périmètre
risque d'être envahi par les mauvaises herbes. Mais il faut reconnaître aussi
que ce sont les bras vigoureux, capables de prendre à bras le corps le
maraîchage et l'arboriculture qui font cruellement défaut.
Reste à savoir dans ce cas précis s'il faut faire
appel à une main d'œuvre du nord du pays plus entreprenante ou laisser le sable
ensevelir ces terres arboricoles.