Intervenant hier au cours d'une journée d'étude sur les «dangers de l'Internet», ou le risque présenté par une utilisation «inconsciente» des réseaux sociaux, une psychologue a présenté des statistiques nationales qui révèlent que 77% des jeunes de 15 à 24 ans sont accros à Internet, auquel ils se connectent à travers les smartphones.

Et 28% des femmes sont dans le même cas.

Le docteur Khemmar Loubna, spécialiste en psychologie clinique, exerçant dans le secteur de la jeunesse et des sports, a parlé aussi des études qui se mènent dans de nombreux pays arabes pour déterminer l'impact négatif de ce phénomène sur les sociétés arabes.

De son côté, un représentant du service de la criminalité électronique de la sûreté de wilaya Constantine, qui a été invité à donner des témoignages sur quelques cas typiques qui ont été traités au sein de son service, est intervenu également au cours de cette journée d'étude organisée hier par l'Office des établissements de jeunesse (ODEJ), indiquant que ce service est de création récente et il a vu le jour suite au développement prodigieux du phénomène de la cybercriminalité qui se traduit par des agressions sur les réseaux des entreprises en s'en prenant à leurs bases de données.

Il a parlé de quelques cas traités par ses services et, devoir oblige, il a gardé une discrétion totale sur les statistiques ou autres informations et indices sensibles afin de ne pas perturber les enquêtes qui se mènent, a-t-il signifié.

Sur un plan général, une autre psychologue clinicienne, qui a traité globalement de «l'utilisation abusive d'Internet et son impact sur la cohésion familiale», a donné des recommandations portant sur la sensibilisation des adolescents qui sont inconscients des dangers intrinsèques véhiculés par Internet et qui sont incompatibles, voire mortels pour notre culture et nos traditions, sur le développement de l'action des institutions d'orientation et des psychologues cliniciens, de la nécessité d'instaurer une coordination de l'action d'orientation et de sensibilisation des institutions éducatives, surtout celles à mission informative, pour agir ensemble afin d'élaborer des programmes de sensibilisation et d'orientation des jeunes.

Et à la fin, la conférencière a demandé de multiplier l'organisation de sessions d'orientation des jeunes et des moins jeunes pour leur conseiller d'utiliser proprement et rationnellement Internet ainsi que les réseaux sociaux véhiculés par ce média de masse.

Cette psychologue insistera tout particulièrement sur le développement du dialogue à l'intérieur de la famille ainsi que sur le lancement des recherches autour du même phénomène.