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Constantine - Les oubliés du relogement assiègent la daïra

par A. El Abci

Les « oubliés » du relogement de plusieurs sites comme celui de Sarkina, Oued El Had, chalet des pins et de la rue des Maquisards, se sont rassemblés hier devant la dara pour réclamer « leur droit de bénéficier d'un appartement décent ».

Les habitants de la rue des Maquisards ont bloqué l'avenue Belouizdad, qui longe le siège de la daïra, paralysant durant une bonne heure, de 11 heures à midi, la circulation automobile donnant accès au centre-ville. Et les protestataires ne sont revenus à de meilleurs sentiments, libérant la route, que contre l'engagement ferme de l'officier de police commandant le cordon des forces de l'ordre envoyées sur place, de les introduire en priorité pour une entrevue avec le chef de daïra. Et de leur recommander, en conséquence, de désigner une délégation de trois personnes pour exposer leur problème. Ainsi et selon les explications de leur représentant, M. Mourad, c'est au mois de juillet 2015 que tous les habitants de la rue des Maquisards ont été transférés à l'unité de voisinage n°16, soit 1.200 familles en tout.

« Malheureusement, dira-t-il, lors de l'opération d'évacuation des habitants et lorsque le tour de nos îlots constitués de près de 70 familles est arrivé, un incident s'est produit contraignant le chef de la daïra et son staff, qui supervisaient les déménagements, à s'absenter. Les familles en question ont dû demeurer sur place et faire rentrer leurs affaires dans les maisons, contre cependant la promesse ferme de s'occuper de notre cas dès le lendemain, nous avait alors affirmé le chef de daïra en personne.

Mais nous sommes en décembre 2017 et toujours rien, pire, à chaque fois qu'on vient pour voir le chef de daïra, on nous dit qu'il est en déplacement à Alger, ou qu'il a un agenda chargé en nous invitant à revenir un autre jour et aujourd'hui, lundi, on nous a dit qu'il accompagne le ministre de la Culture en visite dans la ville ». Les cas des habitants des autres cités, à savoir Serkina, Oued El Had et le chalet des pins ont trait à des problèmes grosso modo similaires, avec juste des variantes concernant le nombre des « oubliés » du relogement, et qui n'ont pas été reçus.