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Une journée d'études sur la bourse des valeurs: D'amples informations pour encourager les entreprises à y adhérer

par Mokhtaria Bensaâd

Créée en 1997, sous le nom de Société de gestion de la bourse des valeurs (SGBV), la bourse d'Alger est la parfaite inconnue aux yeux des opérateurs économiques. Vingt ans depuis qu'elle existe, cette institution n'attire pas grand monde pour des raisons liées au manque latent d'informations sur le rôle de la SGBV, ont déclaré, hier, certains opérateurs économiques présents à la journée d'étude sur la bourse, organisée par le Conseil national de la Fiscalité en collaboration avec le ?Club des Entrepreneurs et des Investisseurs' à l'hôtel Royal. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ces invités étaient venus pour avoir des informations sur ce qu'offre cette bourse comme avantages pour inciter les entreprises à se coter en bourse et acheter des actions. En clair, nous dira, le directeur général de la SARL ?Ouest Import', M. Berrahal Kada, « nous sommes venus pour découvrir la bourse d'Alger et voir les possibilités d'acheter des actions. Je ne suis pas encore coté à cette bourse car, nous n'avons pas assez d'informations sur son activité et je pense qu'elle n'est pas assez développée pour attirer les entreprises». Pour cet opérateur économique, cette journée d'étude pourrait changer son regard sur cette institution et l'encourager à y adhérer. Même son de cloche chez un autre opérateur économique, M. Achouri, chef d'entreprise spécialisée dans l'électricité.

« C'est quoi le rôle de la bourse ? Depuis sa création, l'information n'a pas circulé. Elle est restée fermée sur elle-même. Est-ce la faute de ses anciens dirigeants ? », S'interroge-t-il. «Notre présence, aujourd'hui à cette journée est d'avoir des réponses sur ce que peut nous apporter comme avantages cette bourse ». dira-t-il.

Pour répondre à toutes ces préoccupations des opérateurs économiques, le directeur général de la bourse d'Alger, M.Yazid Benmouhoub nous a expliqué que la bourse peut être une alternative au financement de la croissance économique. Comment ? il enchaînera sur ce point que « le secteur bancaire connaît une difficulté, en terme de liquidités, vu le rapport de la banque d'Algérie publié récemment. Comme l'Algérie est financée en totalité par le secteur bancaire ; c'est-à-dire l'endettement. Cette baisse de liquidités va impacter sûrement sur le crédit. Automatiquement, cela va se répercuter sur la croissance. Les banques vont continuer d'augmenter leur offre, c'est clair. C'est une excellente chose. Mais, est-ce que c'est viable à long terme ? Il faut, donc, trouver un complément. C'est la bourse qui peut-être une réelle source de financement. Elle va faire baisser la pression sur les banques.

Il reconnaît, toutefois, que « les entreprises ne viennent pas à la bourse. Elle est, pratiquement, méconnue par les opérateurs économiques. Cette méconnaissance crée une réticence. Mais aujourd'hui, selon son explication, « les entreprises ont tout intérêt à varier le risque. La bourse est là pour les aider à augmenter leur capital, en plus des avantages fiscaux qui sont accordés par la loi de Finances de 2015. Il a souligné qu'« une société qui est cotée en bourse est synonyme de transparence, de bonne gouvernance et de bonne santé financière ».