Après avoir tenu fermé le bloc pédagogique de Zerzara, empêchant les étudiants des autres branches scientifiques, leurs enseignants et les membres du personnel de l'Université d'y accéder, pendant toute la journée de jeudi dernier, 30 novembre, les étudiants en Génie climatique de l'Université Constantine ?1' « les Frères Mentouri » sont revenus à la charge, hier dimanche, pour entreprendre la même action de protestation ; dès la matinée. Quoique peu nombreux, une cinquantaine, tout au plus, nous ont affirmé des étudiants, les protestataires ont réussi à maintenir le site fermé, en se rassemblant devant l'unique entrée du bloc pédagogique de Zerzara pour empêcher quiconque de pénétrer dans cet important campus universitaire qui constitue une annexe de l'Université Mentouri et qui renferme 9 spécialités scientifiques différentes, relevant de la faculté des Sciences exactes, nous dit-on par ailleurs.

Hier, durant toute la matinée et une partie de l'après-midi nous n'avons pas réussi à entrer en contact avec le recteur de l'Université, ni avec aucun des protestataires, pour avoir des informations sur ce mouvement de fronde et connaître les motivations et les revendications brandies par ses initiateurs pour justifier leur démarche. Interrogés, des responsables de l'Université qui ont requis l'anonymat ainsi que des étudiants d'autres branches scientifiques situées au campus de Zerzara, nous ont affirmé que les grévistes ont agi ainsi pour demander l'intégration de leur diplôme de fin d'études dans la nomenclature de la Fonction publique, de sorte qu'à la fin de leurs études universitaires ils puissent trouver un emploi dans le secteur économique et de la Fonction publique. « Leur action est similaire à la nôtre quand nous avions, l'année dernière, exigé du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique que notre diplôme soit reconnu par la Fonction publique.

Et nous avons obtenu gain de cause », a commenté, pour nous, un étudiant du département Transport situé dans le même bloc pédagogique. Ensuite, en début d'après-midi, un fonctionnaire de l'Université nous a déclaré que des responsables du rectorat et de l'Administration universitaire étaient entrés en contact avec les protestataires « et ont engagé le dialogue, avec eux, afin d'arriver à un consensus » pour libérer l'accès et permettre aux autres étudiants de pouvoir rejoindre les classes et les amphis. « De toute façon, ont conclu nos interlocuteurs, il faut attendre demain matin pour connaître les résultats des négociations et la suite de ce mouvement de protestation qui a pris en otage de nombreux étudiants non concernés ».