A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida,
coïncidant avec le 1er décembre de chaque année, la direction de la santé, de
la population et de la réforme hospitalière a ciblé le milieu estudiantin
particulièrement pour sa composante juvénile qui demeure la plus exposée au
virus du sida, et cela en organisant au niveau de l'université Hassiba Benbouali une journée
d'information et de sensibilisation sur les modes de dépistage du VIH qui sont
aujourd'hui, faut-il le souligner, nombreux et surtout accessibles.
Cependant si aucun bilan officiel n'a été fourni par la direction de la santé
quant au nombre exact de personnes séropositives dans la wilaya de Chlef, cette dernière s'est contentée surtout d'insister
sur le rôle de la prévention et du dépistage. Dans une intervention de l'un des
médecins présents à cette rencontre, il dira que «le sida est une maladie
transmissible, provoquée par un virus appelé VIH. Ce virus s'attaque au système
qui défend l'organisme contre les maladies (le système immunitaire).
Progressivement, il détruit certains éléments essentiels du système
immunitaire. Quand le taux de CD4 est trop bas, le corps ne peut plus se
défendre et des infections graves peuvent alors survenir».
Un autre intervenant a abordé les modes de dépistage qui demeurent
gratuits et peuvent être réalisés dans n'importe quel centre de santé par le
test classique à savoir une prise de sang. Toutefois une psychologue ayant pris
la parole lors de cette journée a évoqué la crainte que suscite cette maladie
chez l'étudiant qui a peur de se faire dépister. L'intervenante déplore
l'absence au niveau des pharmacies de l'autotest qui permet dans la discrétion
la plus totale de se faire diagnostiquer au bout d'un quart d'heure seulement.
«Le sida a beaucoup de conséquences sur le physique, mais c'est aussi une
maladie très difficile à accepter psychologiquement», a souligné un autre
médecin. Et de recommander qu' «il faut banaliser le dépistage mais pas la
maladie». A noter enfin que cette journée a été marquée par une très grande
affluence des deux sexes venus s'informer davantage sur cette maladie qui,
faut-il le souligner, demeure encore un tabou dans notre société.