Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Moha- med Aissa, a rendu hommage, jeudi à Tlemcen, aux imams qui ont perdu la vie durant les années du terrorisme. Intervenant lors d'une rencontre regroupant les imams de la wilaya au siège de l'APW de Tlemcen à l'occasion de la célébration du Mawlid Ennabaoui, M. Mohamed Aissa a révélé que plus de 100 imams de mosquée étaient décédés dans d'ignobles actes terroristes commis à travers le territoire national à cause de leurs «attitudes honorables et leurs prêches refusant courageusement l'horreur, l'extrémisme et dénonçant ce fléau ennemi de toutes les civilisations et, notamment, étranger à l'islam, religion d'humanisme, de paix et de concorde». Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a «salué avec respect et considération la bravoure, les sacrifices et le sens patriotique des éléments des services de sécurité, de la presse et des imams qui sont tombés lors de l'accomplissement avec dévouement de leur noble mission».      

Il a dans ce cadre souligné l'apport de nos ancêtres, avant même leur participation à la civilisation islamique et au progrès universel: «Ces imams qui n'avaient peur que du bon Dieu dans leur lutte contre l'extrémisme religieux, étaient admirablement attachés aux principes et valeurs humaines de leurs ancêtres, qui ont toujours œuvré à la construction des consensus, des dialogues, des échanges fondant la grande réconciliation des cultures humaines.

Nos ancêtres amazighs et arabes étaient de vrais adeptes du dialogue, de l'échange, du partage entre les cultures, car c'est à cela que nous convie le message adressé à l'Humanité entière par le saint Coran.

Aujourd'hui, la société algérienne est revenue à ses origines et à la pratique de l'islam modéré et réconciliateur et ce, grâce à ses savants, ses imams, ses chouyouchs, ses zaouias et surtout à la politique de la réconciliation nationale et au programme du président de la République qui met au centre de ses préoccupations le retour à l'islam de nos ancêtres. Et Dieu merci, l'Algérie qui a lutté contre le terrorisme auquel elle a fait face sans l'aide de quelque partie que ce soit, est devenue, aujourd'hui, un exemple à suivre en matière de lutte contre le terrorisme grâce à son expérience pionnière acquise depuis plus de deux décennies», a encore déclaré le ministre. Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses a annoncé la création, prochainement, de l'académie du Fiqh islamique malékite pour mener des recherches sur divers aspects pédagogiques de l'islam et sur des sujets pouvant intéresser l'opinion publique selon un référentiel unique et purement algérien, en précisant que l'islam des apparences est désormais révolue dans notre pays.

Le ministre a en outre rassuré les imams que: «L'Etat assurera toute la sécurité et la tranquillité de nos imams et leur fournira toute la protection et les conditions favorables à l'exercice de leurs noble tâche».

Interrogé sur la date de livraison de la Grande Mosquée d'Alger, M. Mohamed Aissa a indiqué que le projet sera livré dans son intégralité le mois de novembre 2018, précisant que cette Mosquée de plus de 27 hectares, compte une salle de prière, un minaret long de 267 m, une bibliothèque, un centre culturel, une maison du Coran, ainsi que des jardins, un parking, des blocs administratifs et des postes de protection civile et de sûreté, et des espaces de restauration. A noter, que lors de cette rencontre, le wali de Tlemcen, Benyaiche Ali, a offert au président de la République, Abdelaziz Bouteflika un manuscrit de Coran vieux de plus de trois siècles.