La Formation et l'Enseignement professionnels et l'apprentissage constituent un levier et des outils de développement économique, avec la création d'une main- d'œuvre qualifiée. Cela a nécessité plusieurs réformes engagées par les pouvoirs publics, qui en y investissant, ont mis en place un réseau national de quelque 1.800 établissements (CFPA, Instituts nationaux spécialisés).

Une stratégie adoptée par l'Etat, sachant l'importance de telles structures, en dépit de leurs insuffisances, en ce qui concerne l'encadrement technique et la relance des projets. Dans la wilaya de Tébessa et d'ici 2018, 65% des 28 communes seront pourvues d'établissements de Formation professionnelle.

Aujourd'hui, ce sont 18 CFPA et 3 Instituts nationaux, avec une capacité théorique d'accueil de 5.500 places pédagogiques, réparties sur 20 filières et 129 spécialités de formation, dispensées. En attendant, l'ouverture de 3 nouvelles structures à Boulhaf Dyr (INSFP) et Negrine et Morsott. Le directeur de la Formation et Enseignement professionnels M. Lazhar Boudraâ a indiqué ; lors d'une rencontre avec la presse ; que le secteur vient d'être renforcé, à travers l'acquisition de moyens, des équipements des ateliers, ainsi que le recrutement de 45 enseignants pour l'encadrement pédagogique. Tout cela s'inscrit, a-t-il dit, dans le cadre d'offrir les conditions pour une formation de qualité. Tout en ajoutant, concernant les relations avec les Agences de soutien à l'emploi, par le placement de stagiaires diplômés issus des centres de Formation professionnelle. Ainsi 80% des demandeurs d'emploi proviennent de la Formation professionnelle dont 60% ont obtenu des contrats de travail. Et pour montrer l'engouement des jeunes, le même responsable a révélé que 600 bacheliers et universitaires se sont rapprochés des structures de la Formation professionnelle, afin de bénéficier d'un cycle d'enseignement qualifiant et diplômant. La sensibilisation et l'orientation demeurent un passage pour les postulants, pour satisfaire aux besoins de la demande du marché local du travail, en établissant des liens avec les opérateurs économiques. Le projet de la carte pédagogique est réalisé d'une façon collégiale, en collaboration étroite avec les partenaires sociaux et autres intervenants sur le marché de l'emploi. La rentrée de la Formation professionnelle, session septembre 2017, a enregistré 6.727 nouveaux apprenants-stagiaires, parmi lesquels 24 étrangers de Mauritanie, Mali, RASD et les Iles Comores. Les filières les plus fréquentées sont, par le nombre de stagiaires, les sections Administration et Gestion, Informatique, Services, BTP et Agriculture. Les responsables du secteur font, selon une nouvelle orientation afin d'encourager certaines spécialités de l'Artisanat, dans le Bâtiment, les Activités agricoles et Travaux publics, le Tourisme et les Mines, en fournissant plus de places pédagogiques, aux lieu et place d'autres filières jugées saturées (administration et informatique).

Enfin, le secteur de la Formation professionnelle a conclu pas moins de 273 conventions avec différents opérateurs économiques, une option d'ouverture sur l'environnement socio-économique local, en perpétuelle mutation, et nécessitant les pleins renouvellements de ses capacités humaines et techniques. Les dizaines de projets d'investissement publics et privés viendront-ils consolider cette option : offrir le cadre pour encourager les jeunes à rejoindre les centres de Formation professionnelle, une des issues pour réduire, un tant soit peu, le chômage, qui en quelques années a pris des dimensions alarmantes.