Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine - Nouvelle ville Massinissa: Les habitants se plaignent, l'APC s'explique

par A. Mallem

  Des citoyens de la cité Massinissa ont contacté notre journal avant-hier pour faire part des problèmes d'aménagement, de manque d'équipements socio-éducatifs et sportifs et des problèmes d'environnement qu'ils endurent. «Massinissa est une sorte de grande cité-dortoir qui ne possède ni espace vert, ni terrain de jeux pour les enfants, ni salle de sport. Rien du tout, c'est le désert au Nord», ont-ils raillé. Ils n'ont pas nié l'existence d'une maison de jeunes dans leur environnement, mais c'est pour dire que cet établissement n'est pas ouvert à tous. «Il n'en demeure pas moins, a poursuivi l'un de nos interlocuteurs, M. Hamadouche en l'occurrence, que lorsque nous voulons nous aérer, les jours du week-end, nous prenons nos enfants et nous allons loin, à la forêt récréative d'El-Baaraouia, pour nous oxygéner et permettre aux jeunes de pouvoir s'éclater en jouant durant quelques heures dans cet espace de verdure».

Ils ont décrit un autre aspect de la cité, transformée en espace rural où pillulent les étables d'élevage d'animaux domestiques. «Et pour preuve, disent-ils, on voit chaque soir des troupeaux de moutons qui reviennent des champs. On croise le soir des troupeaux de vaches qui cherchent pitance dans les décharges publiques, etc. Mais le problème le plus dangereux dans notre environnement immédiat est ce problème de chiens errants. L'APC avait pourtant annoncé avoir organisé des opérations d'abattage de chiens errants et présenté des chiffres au cours de l'été dernier, mais on remarque que ces canidés sont toujours là et plus menaçants que jamais. La nuit, nul ne peut s'aventurer dehors, de crainte d'être agressé par ces animaux très agressifs. Et à l'aube, on prend beaucoup de précautions pour les éviter en allant faire sa prière du matin ou en se rendant à son travail. Et ce qui est plus grave est que ces canidés se déplacent en meute et agressent tout ce qu'ils trouvent sur leur passage».

Et à la fin, nos interlocuteurs ont relevé, sur un ton de dépit et de frustration, qu'ils ont remarqué durant ces dernières années que «toutes les ressources de la commune servent d'abord au développement du chef-lieu de la commune, ensuite elles vont à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Et Massinissa n'a eu que des miettes. Nous avons la nette impression que notre cité n'est pas rattachée à la commune d'El-Khroub, l'ancienne capitale de ce roi numide dont notre agglomération porte majestueusement le nom», ont conclu nos interlocuteurs.

M. Houri Smail, secrétaire général de l'APC d'El-Khroub, à qui nous avons fait part hier des doléances de ces citoyens de la cité Massinissa, a considéré que ces derniers exagèrent quelque peu les problèmes évoqués. «Cette banlieue de la ville, a-t-il dit, n'a pas été marginalisée par l'équipe sortante de l'APC qui a fait ce qu'elle pouvait pour la doter d'équipements collectifs de proximité, à l'instar de tous les autres quartiers. Elle a eu sa part en matière de projets de développement. Et nous espérons que la prochaine équipe communale puisse poursuivre, valoriser et développer l'effort consenti par la précédente», dira le secrétaire général de l'APC tout occupé à la préparation matérielle du scrutin de jeudi prochain 23 novembre.