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Grève des spécialistes en formation: Piquet de grève à l'hôpital d'Oran

par S. M.

Les médecins résidents ont observé hier matin un piquet de grève à l'intérieur de l'hôpital d'Oran pour exiger «le rétablissement de la dignité du médecin et l'amélioration des conditions de formation et d'apprentissage, ses conditions d'exercice et socio-économiques».

Les délégués des concernés ont estimé que cette action est un «moyen pacifique pour exprimer le désarroi des spécialistes en formation» face à la dégradation terrible des conditions de travail dans les établissements hospitaliers.

Cette action a été initiée à l'appel du collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) qui a été réactivé récemment. Ce collectif a décidé un seul jour de grève pour le 21 novembre 2017 avec une minute de silence à la mémoire d'une résidente en première année victime d'une mort subite. «Ce mouvement de contestation se poursuivra sous forme d'une grève cyclique de deux jours à partir du 27 novembre en cours jusqu'à satisfaction de l'ensemble de nos revendications.

Nous avons déjà envoyé une demande d'audience aux deux ministres concernés», précise le collectif dans un communiqué. Les spécialistes en formation réclament, entre autres, l'abrogation du service civil dans sa forme actuelle, ainsi que l'annulation de son caractère obligatoire en l'absence de mesures incitatives.

Ils regrettent le caractère «injuste» du service civil qui est imposé aux résidents sans contrepartie équitable. Les délégués des résidents dénoncent également le manque en moyens et équipements médicaux dans les services et notamment en gynécologie et les urgences. Ils appellent aussi à une concertation avec la tutelle pour l'élaboration du projet de loi de santé qui est qualifié de «code pénal» ayant pour unique objectif la «pénalisation de la fonction de médecin». Les spécialistes en formation dénoncent par ailleurs la violence qui s'exerce quotidiennement contre ceux qui cherchent à porter assistance aux malades.