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Constantine - Retard dans le remboursement des frais médicaux: Colère chez les postiers

par A. El Abci

Les travailleurs d'Algérie-Poste sont dans tous leurs états et ne décollèrent pas contre les énormes retards dans le remboursement des frais médicaux par la Caisse nationale d'assurances sociales (Cnas) et ce, depuis pratiquement le mois d'avril dernier, disent-ils. Et d'indiquer, en outre, qu'il ne s'agit pas de retard de quelques cas, mais quasiment de tous les dossiers déposés à cette date.

Selon le délégué médical de la Poste chargé des dépôts des dossiers en question, à la Caisse locale de la Cnas, Samir Boulfelfel, «il est vrai que c'est presque huit mois maintenant que je n'arrête pas de déposer des dossiers mais sans résultat et chaque fois que je proteste, on me dit que cela est dû à un manque d'effectif. Malheureusement cet argument ne tient pas la route et n'est vraiment pas convaincant, car si c'était la vraie raison il y aurait un traitement ralenti des dossiers, avec quelques retards, mais là rien ne bouge et cela se complique de plus en plus», dira-t-il. Et d'affirmer «j'ai plus d'une centaine de dossiers, qui attendent leur traitement en vue de remboursement des frais médicaux. D'ailleurs, ajoute-t-il, beaucoup d'entre les concernés s'impatientent et carrément me harcèlent, en me relançant chaque matin en m'interrogeant où en sont leurs dossiers ? Un jour, poursuit-il, et dans le cas où les choses continuent à faire du surplace, sans évolution notable, je vais finir par les envoyer protester par eux-même à la caisse ! Et on verra alors ce qui se passera. Parce que jusqu'à présent, les contestations et protestations s'arrêtent à mon niveau et c'est moi qui récolte leur colère et désappointement. Car ils ne sont pas du tout convaincus des réponses qu'on me donne, soit un problème de manque d'effectif, ils me disent alors en quoi nous sommes responsables. Nous payons nos cotisations, nous voulons être remboursés comme auparavant et c'est tout, nous ne voulons rien comprendre d'autre, lancent-ils». Et notre interlocuteur de faire savoir, «selon ce que je sais de ce sujet il y a près de 350 entreprises et administrations qui sont dans le même cas». Dans le but d'avoir plus de détails sur cette question, nous avons tenté à plusieurs reprises de prendre contact avec le directeur par intérim de la Caisse, mais en vain.