Une quarantaine de
travailleurs de la Seaco se sont regroupés, hier,
devant le siège de la Direction générale pour revendiquer le versement de la
prime de rendement collective et dénoncer le retard dans le versement des
salaires.
Les protestataires qui ont
manifesté leur colère pour le 2e jour consécutif, ont exigé la présence du DG
en personne pour lui soumettre leurs revendications avant de se disperser. Il
faut rappeler que ce mouvement de contestation a été organisé sans aucune
couverture syndicale, puisque le syndicat d'entreprise n'a pas encore été
installé, et c'est peut-être tout l'enjeu de ce genre de manifestation, car
l'installation de ce syndicat est prévue pour la fin du mois en cours. En tout
cas, le DG de la Seaco, Kamel Kasmi,
estimera que ce mouvement n'a aucune raison d'être. D'une part,
soutiendra-t-il, la prime de rendement collective est payée en fonction des
résultats, et une note affichée indique qu'elle sera versée dans les prochains
jours, alors que le versement des salaires des travailleurs se fait d'une
manière régulière. Il y a parfois un décalage de quelques jours, mais il faut
dans ce sens relever que les salaires sont payés sur fonds propres de
l'entreprise, et proviennent du recouvrement des créances auprès des abonnés,
d'où parfois la liaison entre le retard dans le versement des salaires et celui
enregistré par le recouvrement des créances auprès des abonnés. Notre
interlocuteur considère, ainsi, que la protesta est menée par des travailleurs
qu'il a qualifiés de «perturbateurs», faisant observer qu'il les a invités à
désigner des représentants et se rapprocher de la direction afin de débattre
des préoccupations, mais cette proposition a été rejetée. «Je vous assure que
s'il y avait un quelconque problème qui incombe réellement à l'administration,
on se fera un devoir de le régler de la manière la plus diligente, mais là on
est en face d'un mouvement de protestation qui n'a pas de réelles
revendications socioprofessionnels à faire valoir. Toutes les dispositions
réglementaires seront mises en application pour mettre un terme à cette action
de protestation illégale et sans fondement», a prévenu le DG de la Seaco qui rappelle que la section syndicale qui sera installée
à la fin du mois en cours sera dans ce cadre l'interlocuteur et le partenaire
social avec lequel l'administration engagera toute discussion nécessaire.