La campagne pour les élections locales ne semble pas emballer les citoyens à Mascara dont les préoccupations sont ailleurs. Cette campagne, considérée comme un non-événement, se déroule dans l'indifférence totale d'une grande partie des citoyens préoccupée par les tracasseries quotidiennes, les conséquences de l'austérité et surtout ... la mercuriale. Passant devant les tableaux d'affichage qui étaient d'habitude envahis par les portraits des candidats et qui sont à moitié vides, des citoyens évitent même d'y jeter le moindre coup d'œil et détournent carrément le regard des photos placardées (certaines déchirées) et dont la plupart sont d'anciens élus que l'on tente de reconduire. Les permanences des partis implantées un peu partout dans les quartiers de la ville sont gérées par de petits groupes de partisans se tenant à l'entrée mais qui n'attirent plus le flux habituel des électeurs qui venaient s'enquérir de l'avenir de leur municipalité. Les slogans ne semblent plus avoir de prise sur les citoyens.

Les habitants sont blasés, la preuve, les salles de meeting sont clairsemées. Le représentant du parti en campagne peut discourir tant qu'il peut et comme il veut en promettant monts et merveilles. Dans les rues, un autre tableau de désolation est le passage de temps à autre de véhicules de partis arborant des affiches qui n'ont aucun impact sur le public. Certains candidats, pour se faire une image, envahissent les rues pour la première fois et tentent d'occuper les lieux publics en prenant place dans les cafés et restaurants et règlent d'avance l'ardoise des consommateurs avec un large sourire, quémandant une promesse d'un soutien électoral.