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Filali Ghouini parle de confiance «rompue»

par A. Mallem

  A la 14e journée de la campagne pour les élections locales du 23 novembre prochain, le Mouvement El-Islah a organisé, hier matin, à la salle Mohamed Laid Al-Khalifa de Constantine un meeting rassemblant ses militants et les candidats qu'il présentera à ces élections dans seulement 6 communes de la wilaya: Constantine, El-Khroub, Hamma Bouziane, Ibn Ziad, Ouled Rahmoune et Zighoud-Youcef. Devançant les questions des journalistes sur cette participation limitée à la moitié des communes de la wilaya, le président du Mouvement Islah, M. Filali Ghouini, a révélé que son mouvement avait rencontré beaucoup de réticences de la part des militants de son mouvement à participer à ces joutes électorales. «Parce que, a-t-il estimé, la confiance est rompue entre les élus et les électeurs, entre les gouvernants et les gouvernés et même entre les membres de la classe politique eux-mêmes». Néanmoins, il a tenu à présenter aux militants et à la presse les têtes de liste aux APC concernées et à l'Assemblée populaire de wilaya.

Abordant ensuite la politique générale du pays, en se prononçant sur chaque dossier brûlant de l'heure, allant de l'activité économique, au chômage auquel il a rattaché le phénomène des harraga, M. Filali a ressorti le slogan de son mouvement qu'il utilise comme cheval de bataille, à savoir le concept d'entente nationale. «L'entente nationale, a-t-il dit, c'est la coopération, le travail en symbiose, c'est la réunion de toutes les initiatives, la rationalisation de la politique de gouvernement. En faisant participer à cela tous les Algériens de bonne volonté». Dernièrement, a-t-il ajouté, «beaucoup de partis politiques se sont rangés à cette idée d'entente nationale. Et c'est tant mieux car l'Algérie, un pays grand et au-dessus de tous, ne peut souffrir d'être dirigée par un seul parti ou par un groupe d'individus».

Revenant aux prochaines échéances électorales, M. Filali a déclaré que le Mouvement El-Islah revendique la révision totale du code communal et du code de la wilaya dans le sens du renforcement des prérogatives des élus. «Nous demandons aussi que le président de l'APC, élu par la population et comptable devant elle, cesse de jouer les comparses au sein de certains organes, comme la commission du logement, par exemple, alors que la prérogative de présider cet organe lui revient de plein droit. Que l'APC cesse d'être un service dépendant de la daïra et sous les ordres de son chef !».