La communication en équipe nationale gagnerait à être revue compte tenu du nombre de maladresses commises par le sélectionneur national, Rabah Madjer.

La première maladresse, heureusement passée sous silence, concerne sa déclaration sur la finale de la CAN-1980, Nigeria-Algérie disputée à Lagos. Il a révélé que les joueurs algériens étaient contraints à la défaite pour sauver leur peau car le stade était en ébullition. Des déclarations qui frôlent l'incident diplomatique avec le Nigeria dans la mesure où c'est le titre de champion d'Afrique qui est remis en cause pour ce pays. L'autre maladresse de Madjer, c'est de réagir par rapport à des critiques de la presse et de ceux qui interviennent sur les plateaux de télévision. Etant sélectionneur national et donc un homme public, Madjer n'échappera pas aux critiques. Toutefois, cela ne justifie pas son attitude quand il a dit avoir refusé d'accorder des interviews à ceux qui l'ont critiqué.

Madjer s'est également distingué par ses déclarations concernant le retour du gardien de but Fawzi Chaouchi, faisant remarquer que Chaouchi a été un «héros à Omdurman». Madjer parle du Chaouchi d'il y a huit ans, alors qu'actuellement ce gardien de but a perdu son statut de titulaire même au Mouloudia d'Alger. Aussi, Madjer a mis dans l'embarras Carl Medjani quand il a indiqué que ce joueur s'était retiré pour des raisons subjectives. Il a indiqué que Medjani va en parler, alors que ce dernier a souhaité passer cela sous silence.

Le sélectionneur national a également révélé que des joueurs étaient désignés par téléphone, accusant directement des dirigeants de la FAF et du football national, dont certains sont actuellement en poste. Or, Madjer aurait pu éviter ces déclarations afin de ramener de la sérénité au sein et autour de l'équipe nationale. En ce sens, le sélectionneur national gagnerait à se soumettre à l'obligation de réserve, car il est actuellement à la tête de la sélection algérienne et donc l'entraîneur de tous les joueurs et du football national.