La permanence de wilaya de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) s'est autosaisie dans cinq affaires concernant l'affichage anarchique des listes des candidats, en général, et enregistré deux notifications de partis liées à l'utilisation des finances de l'Etat, tandis que les meetings se sont passés avec zéro problème et ce, durant les 12 premiers jours de cette campagne électorale des locales.

C'est ce qu'a indiqué, avant-hier, la responsable de la permanence de Constantine, Hakima Baatouche, qui a souligné que si la campagne a été plutôt timide pendant la 1ère semaine, elle a cependant et rapidement commencé à s'emballer juste après. « Et dans ce cadre, poursuit-elle, nous avons dû intervenir spontanément cinq fois, dans des cas de ce qui est désigné par l'affichage anarchique, qui comprend les dépassements afférents au collage sur d'autres listes de candidats, sur les murs, à l'obstruction et cache des numéros de listes concurrentes et même à la destruction de panneaux publicitaires. Nos interventions ont consisté, alors, en des avis adressés à l'administration pour les réparations nécessaires et aux partis concernés pour les rectifications nécessaires ». Et de faire savoir que le traitement des deux cas de notifications écrites liées à l'utilisation de l'argent public dans la campagne, qui lui ont été destinées, est de nature différente dans le sens où ils font l'objet d'enquête d'abord, car il faut des preuves et s'il s'agit de cas avérés, ils seront suivis de sanctions.

Paradoxalement, notera-t-elle, les rassemblements et meetings politiques organisés jusqu'à présent se sont déroulés sans accros majeurs et dans le respect de la loi et de la réglementation, où le discours politique a été mesuré, responsable et sans dépassement. Questionnée sur les difficultés de la tâche de cette surveillance des élections locales (APC et APW), du fait qu'elles concernent les 12 communes de la wilaya, la coordinatrice de la permanence de la haute instance (HIISE) estimera que « nous sommes 12 membres (six magistrats et six autres venant de la société civile) pour couvrir lesdites communes et le travail se fait normalement. Nous agissons selon une programmation et répartition du travail préalable, où chacun des membres est chargé d'une commune précise, sachant qu'en outre nous pouvons nous faire aider par des conseillers juridiques. Et cela nous permet d'assurer amplement la tâche », conclura-t-elle.