Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Amar Benyounès à Tizi Ouzou: «Il n'y aura pas de présidentielle anticipée»

par Naït Ali H.

Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, s'est attaqué, jeudi au cours d'un meeting électoral à Tizi Ouzou, au secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), M. Djamel Ould Abbès, sans le nommer, en l'accusant de s'être trompé d'élection en évoquant des présidentielles de 2019 alors que l'on fait campagne pour les locales du 23 novembre 2017. Il est inconcevable, pour Amara Benyounès, que l'on continue à mettre en avant la légitimité historique pour aller jusqu'à prêcher qu'il connaît déjà le nom du futur président qui sera issu du FLN. «Il n'y aura pas de présidentielle anticipée, nous allons voter pour les locales», a-t- il lancé. «La légitimité historique est terminée», a-t-il martelé en affirmant qu'en Algérie la seule la légitimité qui existe aujourd'hui est celle des urnes par la voie démocratique. Revenant sur les attaques contre le FCE au nom de la lutte contre l'argent sale, le président du MPA a souligné que l'argent sale est celui provenant de «la drogue, du terrorisme et de l'informel». Pour lui, le FCE ne regroupe que «des entreprises saines et des entrepreneurs propres» tout en accusant certains partis politiques sans citer de noms de recourir à l'argent sale dans la confection des listes de candidats. Nourredine Boukrouh n'a pas échappé aux critiques de Benyounès pour ses appels à recourir à la rue afin d'imposer le changement du régime, en ironisant que «le soulèvement pacifique tel que réclamé par certaines parties n'existe pas.

Et que le peuple est fatigué d'user de ce procédé pour le changement». Alors qu'à ceux qui appellent à un front contre l'ingérence étrangère, le président du MPA est convaincu que «la seule immunité» du pays contre toute immixtion étrangère dans les affaires intérieures du pays reste «la démocratie».

Amara Benyounès a, par la même occasion, réitéré les principales propositions de son parti pour le statut de l'élu en appelant au renforcement des prérogatives des élus locaux, pour un «meilleur développement de leurs collectivités». Il a ainsi insisté sur l'importance de la «primauté de l'élu sur le fonctionnaire» et «la politique sur l'administration».