Selon les statistiques données hier par le représentant des Douanes de Constantine, les quantités de drogues saisies dans la région ouest du pays, principalement la région de Tlemcen, sont en baisse constante et cette baisse est due aux dispositions sévères de contrôle et d'investigations prises le long de la frontière. Et de révéler que dernièrement, un fossé a été aménagé tout au long de la frontière ouest et cela a influé négativement sur l'activité des contrebandiers.

Se référant à l'année 2016, le conférencier a déclaré que parmi les 108 saisies opérées par les Douanes, on compte 72 opérations réalisées par la seule direction des Douanes de Tlemcen, où plus de 4 tonnes de kif traité ont été saisies, ce qui représente 65% de toutes les quantités saisies au cours de cette année. « Nous remarquons aussi, a signalé M. Adjeroud, que les contrebandiers qui subissent d'énormes saisies de kif traité, adoptent une autre méthode pour remplacer leurs pertes en introduisant des psychotropes. Ce qui montre la conversion des contrebandiers vers ce genre de drogues car les quantités de psychotropes saisies jusqu'à présent sont en constante progression ». Toujours sur ce chapitre et versant dans le détail, le conférencier est revenu sur la baisse des drogues saisies en donnant des chiffres enregistrés entre 2013 et au 1er trimestre 2017, en disant que les quantités saisies ont chuté graduellement pour passer de 63 tonnes en 2013 à près de 6 tonnes au 1er trimestre 2017. Ces informations ont été communiquées par ce douanier au premier jour du Séminaire international qu'organisent conjointement, hier et aujourd'hui, les Universités de sciences islamiques ?Emir Abdelkader' et des ?Frères Mentouri' de Constantine 1, autour de la politique législative menée en Algérie pour combattre le phénomène de la drogue. Selon cet officier des Douanes, sur ce plan, il reste beaucoup à faire pour unifier la législation existante, concernant la lutte contre la drogue. Et d'illustrer son propos par plusieurs exemples de textes de lois qui s'interpénètrent, qui se contredisent ou qui s'annulent. « Nous avons remarqué aussi que, dans cette législation, le rôle des Douanes qui se trouve en 1re ligne de la lutte contre la drogue, est minimisé s'il n'est pas tout simplement méconnu ». Une autre communication qui s'est révélée intéressante est celle donnée par le Dr. Guernani Yacine, de l'Université de Sétif, qui a traité du phénomène général de la drogue, en Algérie, en donnant des statistiques. Selon lui, les quantités de drogues, toutes catégories confondues, saisies en 2016, en Algérie, sont montées à 117 tonnes. Et, il citera des statistiques émanant du Centre national des statistiques et de l'Office national de traitement des toxicomanes, il y a aujourd'hui 250.000 accrocs à la drogue, en Algérie. « D'autres chiffres disent, a-t-il déclaré, qu'il y a 400.000 et que 13 % des apprenants (écoliers, lycéens, étudiants) s'adonnent la drogue.