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Union arabe des ingénieurs agronomes: Plaidoyer pour l'amélioration du climat d'investissement

par M. Aziza

En marge de la 84ème session du congrès des agronomes arabes qui a eu lieu jeudi dernier à l'hôtel El Aurassi, les syndicats de l'Union arabe des ingénieurs agronomes ont plaidé pour l'amélioration du climat d'investissement, notamment dans le domaine agricole.

Les syndicalistes de treize pays arabes qui ont participé a ce congrès organisé par les agronomes arabes sur «l'investissement agricole et son rôle dans la sécurité alimentaire arabe», étaient unanimement d'accord que «l'investisseur arabe cherche d'abord à être rassuré».

C'est ce qu'a affirmé d'ailleurs Mahmoud Abou Ghanima, syndicaliste de l'Union des ingénieurs agronomes jordaniens, en insistant sur la nécessité de revoir le système de fiscalité douanière et qu'il était nécessaire de développer les infrastructures de base et assurer des facilités pour le transfert des dividendes à l'étranger. Le syndicaliste jordanien a estimé que l'investisseur a besoin d'avoir des garanties de sécurité sur ses ressources financières investies en Algérie ou ailleurs, dans le monde arabe, par des lois et une réglementation stable, voire positive.

Le syndicaliste égyptien, Mohamed El Choura, a affirmé pour sa part que les contraintes administratives, économiques et sociales freinant les investissements sont quasiment toutes les mêmes dans le monde arabe mais, dit-il, «on est aujourd'hui plus optimistes notamment par l'engagement exprimé par le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, qui a affirmé que des facilités seront accordées aux investisseurs arabes qui veulent investir en Algérie». «On aimerait bien que la libération des investissements des contraintes commence par l'Algérie pour être généralisée à d'autres pays ayant un potentiel d'investissement dans le domaine agricole», a-t-il ajouté.

Le syndicaliste tunisien Fathi Elwarghi a affirmé pour sa part que les contraintes d'investissement, que ce soit en Algérie, en Tunisie ou partout dans le monde arabe, dépassent parfois l'ingénieur en agronomie. Il explique que l'agriculteur arabe refuse toujours d'utiliser les nouvelles techniques et les moyens de technologie. Pourtant, il existe aujourd'hui un panel de nouvelles techniques agricoles et moyens technologiques capables d'optimiser le rendement et réduire les risques sur les écosystèmes. Des atouts qui attirent automatiquement les investisseurs.

Le président de l'Union nationale des agronomes algériens, Yaha Zan, a plaidé pour sa part pour l'orientation des fonds arabes vers l'investissement dans l'agriculture, vu les potentialités du secteur et son utilité pour le monde arabe. Le président de l'UNA s'est dit pour des contrats de partenariat et d'investissement concrets, dépassant les discours et les bonnes intentions.