Plus d'une vingtaine de familles de la ?ferme Gérard', constituées pour la plupart de nouveaux mariés, qui n'ont pas été concernées par l'opération de transfert de leurs parents et voisins du mois de juillet dernier, ont érigé des baraques de fortune et demeurent, sur place, avec l'angoisse et les menaces de la wilaya de procéder à leur démolition, selon le représentant des familles en question, M. Mourad. Selon ce dernier, le 16 du mois de juillet dernier et en considération qu'il s'agissait de maisons précaires, une opération de relogement a été organisée pour près de 75 familles, qui ont été, ainsi, évacuées à l'UV 20 de la nouvelle ville de Ali. Le chef de daira qui a supervisé l'opération, a invité la vingtaine de familles, non bénéficiaires de relogement d'accepter d'être hébergés avec les parents, en promettant d'étudier leurs dossiers, cas par cas, et de régler le problème dans une semaine, au plus tard, affirme M.Mourad. Près d'une quinzaine de familles ont accepté, alors que les six autres pour des raisons d'étroitesse des logements neufs attribués, ont été contraintes d'édifier des baraques de fortune pour l'hébergement des enfants, qui sont en général en bas âges et même des bébés encore pour certains. Et d'indiquer «malheureusement nous sommes à la fin du mois d'octobre et nous ne voyons rien venir, pire encore, note-t-il, les services de la wilaya ont débarqué avec de gros engins pour enlever les déblais, mais après ils ont voulu, aussi, démolir nos baraques de fortune. Nous avons fait montre alors d'une opposition énergique, si bien qu'ils sont partis en laissant un gros bulldozer sur place et sont revenus le lendemain avec un porte charge pour son transport pour le reprendre avec eux».

Notre interlocuteur de faire savoir, que lui-même a demandé et réussi à avoir, dernièrement, une audience avec le nouveau chef de daira. «Lorsque je lui ai rappelé les promesses qui m'ont été faites de me reloger très vite, si je ne m'oppose pas à la démolition de notre maison et que maintenant je vis par ces temps de grand froid dans une simple baraque, il n'a rien voulu entendre. Le problème de mon relogement est passé à la trappe, sans un aucun état d'âme de mon vis-à-vis», commentera-t-il avec amertume.