Au terme des délibérations, le tribunal correctionnel d'Aïn El-Turck a condamné, avant-hier après-midi, vingt-six (26) harraga à verser chacun une amende de deux millions de centimes pour tentative d'émigration clandestine. En se relayant à la barre des accusés, ces candidats à l'émigration clandestine âgés entre 20 et 28 ans ont invoqué leurs déplorables conditions de vie et le chômage pour justifier leur délit. Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, ces harraga ont été interceptés séparément au cours de la semaine dernière par une patrouille des gardes-côtes de la marine nationale au large du village de Cap Blanc, sur le territoire de la municipalité d'Aïn El-Kerma, dans la daïra de Boutlélis. Dans un premier temps, un pneumatique dans lequel s'est entassé un groupe de treize (13) personnes a été repéré au large dudit village avant que le reste ne soit localisé à bord d'une autre embarcation. Ces deux groupes de harraga ont exploité les bonnes conditions météorologiques, une mer calme et absence de vent, pour prendre la mer séparément à partir d'une plage de Cap Blanc. Ils avaient l'intention de rallier les côtes de la péninsule Ibérique au péril de leur vie. En effet, il est utile de signaler dans ce contexte que les corps de deux malheureux candidats à l'émigration clandestine ont été repêchés une dizaine de jours auparavant près de Cap Falcon, à Aïn El-Turck.