La troisième session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya a été tenue, en fin de semaine dernière, inscrivant à son ordre du jour l'examen de diverses actions liées au développement local et rapportées par les différentes commissions organiques de l'organe de contrôle populaire. La commission des affaires financières a rapporté le dossier traitant du projet de budget primitif de la wilaya à l'exercice 2018. Les élus ont délibéré sur une prévision estimée à 377,5 millions de dinars algériens, en nette régression par rapport à l'année 2017, provoquée essentiellement par l'impact des interférences et des répercussions de la baisse de la fiscalité pétrolière. Ainsi, la notion de rationalisation des dépenses reste toujours en vigueur. La commission du développement local, de l'investissement, de l'équipement et de l'emploi a rapporté le dossier sur la situation de l'investissement sur le territoire de la wilaya.

La lecture a porté sur les projets d'investissements notifiés aux promoteurs, la situation des zones industrielles et d'activités ainsi que les nouvelles propositions d'extension du tissu foncier au niveau des communes. La commission du logement et de l'habitat s'est penchée sur les communications des secteurs de la conservation foncière, le cadastre et les domaines de l'Etat, ainsi que l'état de procédure dans la prise en charge des souscripteurs au programme du logement promotionnel aidé (LPA) dans la wilaya. Plusieurs exposés ont été brièvement présentés en séance plénière, notamment sur les rentrées scolaire, universitaire et de la formation professionnelle, la campagne des labours-semailles, les activités sportives et de jeunesse ou encore les activités culturelles. Les débats dans cette ultime séance, marquée par une hausse du taux d'absentéisme, ont été évidés d'intensité pour générer un air de froides vacances, d'insatisfaction et d'amertume au goût d'inachevé. Mme Raïs Fatma Zohra, wali de Guelma, qui a observé cette attitude frisant le relâchement, a pris d'emblée l'initiative de réanimer les échanges en annonçant la confirmation du dégel officiel qui grevait les différentes opérations des secteurs de la santé, l'éducation et la jeunesse et des sports.         

Après cela, elle réitère l'engagement des pouvoirs publics de concrétiser toutes les projections inscrites dans le plan d'action du gouvernement dont elle est le délégué local, s'articulant notamment sur la relance efficiente de l'investissement et de l'agriculture, la décentralisation, la sauvegarde du marché national et la hiérarchisation des priorités du développement.

Au-delà du scrutin du 23 novembre, une nouvelle mandature naîtra, assurément avec son lot de contradictions, mais qui pourrait tracer les contours d'une phase d'actions dans la sueur, l'abnégation, le respect de la notion du travail et l'état de veille permanent. L'élu d'hier, qui a quitté la table avec des séquelles et des regrets, n'aura qu'à s'en prendre à lui-même en revisitant ses copies. Dans un nuage, l'on se prend pour l'unique détenteur de la vérité dans un faux statut de «crème de la société» qui n'est qu'un élitisme sans filet avec une résultante sur une arrogance où l'on commet la récusation de la notion de démocratie participative et le déni du droit du citoyen d'avoir une autre vision sur la gestion de la chose publique.

Demain, il fera jour avec ou sans les averses automnales, pour une nouvelle donne avec de nouveaux équipages en charge des affaires publiques de la collectivité et l'heure sera exclusivement au labeur, à la sueur, au bon sens et au mérite.