Les habitants de l'avenue «Benmaati», située à Bellevue, se plaignent du dictat des
commerçants qui, non seulement leur interdisent de stationner devant leurs
magasins, mais aussi aux alentours de ces derniers. Selon des habitants qui se
sont présentés au journal, ce week-end, cela dépasse tout entendement et
devient carrément insupportable.
«Les commerçants en question,
se sont-ils plaints, nous interdisent de stationner nos voitures devant leurs
magasins, ce qui est peut-être compréhensible pour laisser l'accès libre aux
clients. Mais ce qui l'est beaucoup moins, diront-ils, c'est de ne pas le
vouloir non plus dans les environs, à savoir l'équivalent de deux ou trois
places de stationnement devant les commerces, qu'ils réservent pour leurs
éventuels clients. Et gare à ceux qui se montrent récalcitrants et ne
respectent pas ce véritable « diktat », car le lendemain ils se retrouveront
immanquablement avec des pneus crevés, ou des clignotants et feux de
signalisation détériorés », fera remarquer une dame. Et d'indiquer, dans ce sillage,
qu'elle a eu à l'expérimenter et l'apprendre à ses dépens, en découvrant le
matin un des pneus de sa voiture crevé. « Et encore, ajoute-t-elle, je peux
m'estimer heureuse avec un seul pneu crevé, si l'on peut dire, car pour
d'autres habitants cela a coûté plus cher et ont eu ainsi la désagréable
surprise de trouver qu'il s'agissait de plusieurs pneus et des accessoires, à
l'instar des clignoteurs en plus de éraflures sur les portes. Et d'affirmer, en
disant « ce jour-là, j'étais hors de moi et j'ai bien eu l'intention de porter
plainte au commissariat du coin, mais mon mari m'a dissuadé de le faire pour la
simple raison que c'est pas du tout évident qu'elle soit prise en compte et que
cela puisse aboutir à quelque chose ». Cependant, a estimé notre interlocutrice,
on ne doit pas se taire et que, selon elle, il faut faire quelque chose, parce
que c'est intolérable que des commerçants s'approprient des espaces faisant
partie de la voie publique, en les privatisant à leur seul profit. « Il est
impératif d'y mettre un terme », conclura-t-elle.