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L'Etablissement
hospitalier (EH) Abderrezak-Bouhara de Skikda s'est
particulièrement distingué cette semaine par une initiative, une première à
Skikda, portant sur la pose d'implants cochléaires sur trois enfants souffrant
de surdité. A l'issue de ces opérations qui se sont déroulées
dans de bonnes conditions, l'équipe médicale, composée du Pr. Yahi, du Dr Messaoudi, du Dr Mesbah et du Dr Boukhalfa, a
animé une conférence de presse, en compagnie du directeur de l'EH de Skikda, le
Dr Bouaroudj, au cours de laquelle des explications
ont été données au sujet de la prise en charge de cette pathologie qui touche 1
naissance sur 700 et qui représente un véritable problème de santé publique au
sujet duquel les pouvoirs publics ont mis en place certaines dispositions.
A ce titre, l'un des praticiens a soutenu que le coût d'un implant qui avoisine les 260 millions de centimes est totalement pris en charge par l'Etat qui a initié un vaste programme de lutte contre la surdité qui a commencé dès l'année 2007. Ainsi, l'Algérie s'est hissée au premier rang des pays du Maghreb dans ce domaine. A ce jour, 5.000 enfants ont été opérés au niveau des 13 centres hospitaliers répartis à travers le territoire national, généralement des CHU, eu égard à la spécificité de l'opération qui nécessite un matériel de pointe. A noter également que 1.000 patients figurent sur la liste d'attente pour bénéficier de cette prothèse. Du coup, avec ses trois opérations, l'EH de Skikda vient de rentrer de plain-pied dans la cour des grands, en mettant à contribution ses moyens humains et matériels et en assurant un suivi approprié pour des enfants bénéficiaires de l'implant. Pour cela, il escompte néanmoins l'apport d'autres équipements et de spécialistes pour couvrir les besoins de Skikda et éventuellement la région. Le Pr. Yahi n'a pas manqué de préciser que la surdité doit être prise en charge à un âge précoce qui ne doit pas dépasser les 5 ou 6 ans. Il s'agit donc essentiellement d'enfants car, à un âge avancé, l'opération pourrait s'avérer inutile car en relation avec l'espace du cerveau dédié à l'audition qui peut évoluer avec l'âge. Par ailleurs, l'importance de la rééducation a été également évoquée par les animateurs de la rencontre où l'on a, en outre, signalé qu'on songe à l'avenir au totalement implantable qui est encore à l'étude, dès lors, a-t-on noté, qu'avec une seule oreille, l'enfant se débrouillait bien. |
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