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Faculté des langues étrangères d'Oran 2: Une rentrée des classes «ratée» et des interrogations

par Houari Barti

A quelques jours seulement du début des cours à l'université, prévu au cours du mois d'octobre prochain, la faculté des langues étrangères (FLE) nouvellement érigée au niveau du pôle universitaire de Balgaïd fait désormais face à une véritable course contre la montre pour assurer à ses quelque 8.000 étudiants une rentrée des classes sans entraves majeures. La beauté remarquable de l'édifice et son caractère foncièrement moderne cachent de moins en moins les problèmes auxquels est confrontée la faculté pour réussir sa rentrée des classes qui prend désormais, pour les plus pessimistes, les allures d'un véritable « fiasco ». Un défi qui paraît désormais de plus en plus difficile à surmonter vu le facteur temps qui joue en sa défaveur, mais aussi vu la nature même de ces entraves.

Selon des sources concordantes, la faculté est aujourd'hui toujours sans gaz, sans téléphone, ni internet, et même sans mobilier pour équiper la totalité de ses classes et amphis. A en croire les mêmes sources, même l'électricité aurait pu faire défaut, s'il n'y avait pas le concours de l'entreprise chinoise qui gère actuellement le chantier des 4.000 places pédagogiques au niveau du même site universitaire non loin de la faculté, et qui a eu la générosité de lui fournir un câble électrique pour pouvoir alimenter ses blocs en énergie électrique. Du côté officiel, personnes parmi les responsables de la faculté n'a été en mesure de faire le moindre commentaire à propos de ces prétendues entraves, en avançant que la mission de communication est assignée à un responsable bien précis qui a été habilité au niveau du rectorat de l'Université Mohamed Benahmed. Un responsable qu'on a essayé de toucher à plusieurs reprises mais sans le moindre succès.

Pour le problème de l'alimentation en énergie électrique, « c'est la responsabilité de la Direction de l'équipement public (DEP) » qui est, en premier lieu, mise à l'index, affirment des sources dignes de foi. Si les installations électriques et de gaz au niveau de la faculté ont reçu l'aval de Sonelgaz qui les a jugées conformes aux normes, reste cependant à la DEP d'installer un transformateur électrique pour permettre l'alimentation de la faculté en énergie électrique. Une opération qui, à ce jour, n'a toujours pas été faite par la DEP, affirment les mêmes sources. Aussi, et en dépit des garanties et promesses données par Algérie Télécom en présence du wali d'Oran, M. Mouloud Cherifi, à l'occasion de sa visité d'inspection à la faculté en août dernier, la FLE est toujours sans téléphone et internet. « Une défaillance qui isolera presque complètement la faculté du reste du monde et constituera une entrave de taille pour les laboratoires de recherche en ce début d'année », estiment nos sources. Ceci sans compter l'image terne que cette défaillance laissera parmi ses hôtes à l'occasion des colloques et autres rencontres, notamment internationaux, que la faculté est appelé à organiser prochainement.

« C'est un peu dommage que l'image de marque de la faculté soit à ce point altérée, alors que les pouvoirs publics ont mobilisé des moyens financiers très importants pour que la faculté n'ait rien à envier aux facultés de référence », déplorent nos sources. Autre anomalie et non des moindres, le mobilier pour équiper les 50 classes et 7 amphis que compte la faculté. Selon certaines indiscrétions, les chaises et tables ne sont toujours pas arrivées pour procéder à leur installation.

L'administration universitaire aurait été contrainte d'enlever les anciennes tables et chaises de l'ILE de Maraval pour les réutiliser dans la nouvelle faculté. Pour nos sources, s'il n'y pas une intervention franche et directe du plus haut niveau pour lever toutes ces contraintes, « la rentrée universitaire au niveau de la faculté des langues étrangères d'Oran 2 risque d'être complètement ratée ».