Condamnés en première instance par le tribunal correctionnel d'Es-Sénia, en mars dernier, à une peine de deux années de prison assortie d'une amende de trois millions de dinars, B. Ahmed, B. Mohamed Karim et Y. Mohamed, membres d'El Ahmadiya, devront recomparaître en appel en octobre à la cour d'appel d'Oran.

Les trois hommes avaient été condamnés pour les chefs d'inculpation de création d'association sans autorisation et de collecte illégale de fonds.

Les accusés avaient été arrêtés au domicile de B. Ahmed, situé à Es-Sénia, des documents de propagande et des reçus de cotisations avaient été trouvés par la police qui avait effectué la perquisition. Interrogés, les trois hommes avaient reconnu agir pour El Ahmadiya, organisation à laquelle ils avaient adhéré quelque temps plus tôt, et récolter des dons pour lui donner un plus grand rayonnement sur le territoire national.

Mais lors du procès, ils reviendront sur ces déclarations en niant appartenir à la secte, avoir créé une association sans autorisation et collecter des fonds en dehors du cadre légal.

Le procureur de la République avait requis deux années de détention et 200 millions de centimes d'amende cependant que la partie civile, représentée par la direction de wilaya des affaire religieuses et des wakfs, avait réclamé la condamnation des accusés au dinar symbolique pour le préjudice causé à l'Islam et l'intention manifeste des Ahmadis de porter atteinte à la religion des Algériens.

Quant à la défense, elle avait insisté sur le fait que les accusés étaient jugés pour création d'association sans autorisation et de collecte de fonds en dehors du cadre légal et non pas pour leurs convictions religieuses. Estimant qu'aucune preuve matérielle n'ayant clairement établi que les inculpés étaient coupables des faits qui leur étaient reprochés, la défense a plaidé la relaxe.