Le sélectionneur national, Lucas Alcaraz, joue son avenir en équipe nationale de football. Après un congé qu'il s'est offert chez lui en Espagne, Alcaraz est de retour en Algérie pour arrêter la liste des joueurs en prévision du match Cameroun-Algérie, qui aura lieu le 10 octobre prochain à Yaoundé pour le compte de la 5e journée des qualifications au Mondial-2018 de Russie.

Alcaraz doit arrêter la liste des joueurs et provoquer la «révolution» dont a parlé le président de la FAF, Kheireddine Zetchi. En termes plus clairs, le match Cameroun-Algérie marquera pour Alcaraz un tournant décisif quant à son avenir à la tête de la sélection nationale. Même si le match est sans enjeu, puisque l'Algérie a déjà consommé son élimination, au même titre que le Cameroun, l'empreinte d'Alcaraz doit apparaître dès cette rencontre.

Cela n'est pas évident quand on sait que le groupe au sein de l'équipe nationale est non seulement disloqué, mais démobilisé et miné. Après les déclarations de Zetchi qui avait annoncé l'éviction de quatre à cinq joueurs, c'est le groupe qui a été démoli. Par ces propos, Zetchi a compliqué davantage la tâche d'Alcaraz qui aura comme mission de recoller les morceaux et lancer en même temps de nouveaux jeunes talents. Or, Alcaraz n'a pas supervisé assez de joueurs locaux du fait de son absence du territoire national. Il avait quitté Alger au lendemain du match Algérie-Zambie (0-2). A moins que cette mission soit confiée à ses adjoints, ce qui nous renseigne du manque d'implication d'Alcaraz qui est, selon le président de la FAF, appelé à bâtir une nouvelle équipe en prévision des prochaines échéances, notamment la CAN-2019. En somme, la mission d'Alcaraz se complique de plus en plus et fait perdre du temps à l'équipe nationale, dont l'effectif doit être renouvelé. En parallèle, Alcaraz doit enregistrer des résultats probants contre le Cameroun puis contre le Nigeria à Alger, les mois d'octobre et novembre prochains. Jusque-là, Alcaraz n'a pas réussi à qualifier l'équipe nationale A' au championnat d'Afrique des nations (CHAN) contre une sélection libyenne dont le championnat est quasiment inexistant et a anéanti les chances de qualification de l'Algérie au Mondial-2018 suite à deux défaites en aller et retour contre la Zambie. Il ne faut donc pas s'attendre à des miracles de la part d'Alcaraz qui devrait partir après les matches contre le Cameroun et le Nigeria. Toutefois, le technicien espagnol qui est un dur à cuire s'entête à parler des échéances futures, insinuant qu'il n'est pas responsable des éliminations successives de l'équipe nationale. En ce sens, il ne compte pas partir même si l'équipe nationale enregistre des défaites contre le Cameroun et le Nigeria. Il fait le dos rond pour qu'il soit indemnisé par la FAF en cas de limogeage.

Zetchi avait déjà indiqué qu'il accordait un sursis à Alcaraz, alors que le ministre de la Jeunesse et des Sports avait exigé de la FAF de demander des comptes à Alcaraz. C'est dire que les jours du technicien espagnol sont comptés, sauf que la FAF manœuvre de manière à le pousser à la démission afin de ne pas l'indemniser. Les deux prochains matches de l'équipe nationale restent déterminants pour Alcaraz.