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Constantine - Relogement et logement rural: Des protestataires assiègent la daïra et la wilaya

par A. El Abci

Le cabinet du wali et surtout le siège de la daïra ont été assiégés, hier, par des dizaines «d'oubliés» des opérations de relogement de Constantine, et de bénéficiaires du «logement rural» d'El Khroub. Ainsi, les habitants des cités des Mûriers, de Meskine, de la ville des ponts se sont rassemblés devant le cabinet du wali pour faire valoir leur droit à des logements neufs.

Les habitants de la cité des Mûriers, qui a été concernée par une opération de relogement le 5 du mois d'août dernier et qui n'a touché que 150 familles, choisies sur la base d'une liste «contestée» qui a été confectionnée par le président du comité de quartier, disent être lésés.

A telle enseigne, ajoutent-ils, que «après vérifications effectuées après le déménagement des familles à l'UV 20 de la ville de Ali Mendjeli, on s'est aperçu que de nombreux bénéficiaires sont des étrangers à la cité des Mûriers», affirment les contestataires.

Et sur une rue comptant près de 90 habitants, pas un seul d'entre eux n'a fait partie des transférés, fera-t-on savoir. «Nous demandons de revoir tout», disent-ils. Pour leur part, les habitants de la cité Meskine évoquent le même problème dans le sens où programmés pour un transfert le 20 juillet dernier, seules 77 familles ont été relogées sur un total de plus d'une centaine. «Nous sommes à plus d'un mois après et on ne voit rien venir», soutiennent les concernés. Les bénéficiaires de la formule du logement rural, de la localité des frères «Brahmia» à El M'ridj, dans la commune d'El Khroub, disent eux être au nombre de 132 familles ayant terminé les constructions et ne manque que les aménagements de la voirie et des réseaux divers (VRD.) Et leur représentant et président de l'association des bénéficiaires, B. Ahmed, de citer les travaux d'assainissement, de raccordement au réseau d'électricité et de gaz, mais aussi des structures d'accompagnement à l'instar de l'école primaire et d'une salle de soins, dont la réalisation leur a été promise mais rien n'a suivi, dira-t-il. Le chef de cabinet a reçu des délégués et leur a promis que les dossiers seront transmis au wali.

Il est à indiquer que la daïra a connu aussi un grand afflux de citoyens de près de 10 cités de la ville, surtout des «exclus» d'opérations de relogement des occupants d'habitations précaires. Et il s'agit, disent-t-ils, des cités Sotraco, Annasr, El Fedj, etc., qui attendent depuis des années que l'on tranche sur leurs cas de recours, mais en vain. Voyant qu'ils ne seront pas reçus, les protestataires ont fini par se disperser.