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L'art musical national : un ancrage, une synthèse de l'évolution des goûts (1ère partie)

par El Hassar Salim *

En émigrant au Maghreb, la musique andalouse a assimilé les apports littéraires et musicaux des milieux raffinés des cités à vieil ancrage historique dans le Maghreb. Son héritage, aujourd'hui, est fait d'un brassage de styles, de mélodies et d'apports divers accumulés au cours du temps. Cet héritage constitue aujourd'hui, de par les influences andalou-maghrébines et leurs stratifications, la synthèse de l'évolution des goûts de générations qui l'ont ainsi façonné, enrichi par des additions, voire modelé, au cours des temps, loin de tout clivage rigide.

La çana'a ? Gharnata de Tlemcen fournit une matière très riche d'un patrimoine d'un double héritage, le premier d'origine, l'Andalousie, le second d'adoption, le Maghreb. Ce patrimoine qui, par ailleurs, s'étiole au gré d'une mémoire infaillible constitue un vaste espace de production poétique d'un passé culturel plus ou moins oublié et qui, par ses legs, apporte une foison d'informations en tant qu'espace de résonnances sur la réalité sociale, culturelle et artistique de l'époque de la brillance de la civilisation dans cette région.

La tradition musicale andalouse s'est perpétuée grâce à des apports successifs. Le rôle créateur et innovant des poètes et musiciens contemporains est éloquemment justifié pour expliquer à la fois sa permanence mais aussi son enrichissement et la création d'autres formes d'expression artistique, voir notamment le «haouzi», ce genre poético-littéraire plus récent avec ses traits linguistiques distincts, ses récurrences de modèles musicaux, sa forme versifiée, son écriture puisant dans le parler vivant, enfin son substrat thématique riche et varié. Des pièces merveilleuses qui s'identifient à des créateurs de prédilection, natifs, en rapport étroit avec la vie intellectuelle de la cité, dont les noms sont au panthéon de la mémoire musicale collective: al-Qaissi Tighri al-andaloussi (14ème siècle), Abi Djamaa Talalissi Tilimsani (15ème), Said Ben Abdellah al-Mandassi (16ème), Ahmed Bentriqui, dit Benzengli, Aissa Laghouati et-tilimsani (17ème), Ahmed Zaatan Tilimsani, fqih Daoudi Faroui, Ahmed Belhadj, Mohamed Bel-Anter (18ème)?sont entrées, au fil du temps, dans la «Sana'a» participant ainsi, par leurs apports à la longue épopée de la tradition du chant de l'école algérienne de la musique andalouse, d'où la réputation de la vieille capitale historique et culturelle, qui a brillé tout au long du moyen-âge arabe par ses universités-médersas et ses grands savants et poètes, et, sans doute, la plus importante bibliothèque maghrébine de la musique «Sana'a-Gharnata» plus communément désignée sous le label de «Gharnati» avec ses différentes facettes.

En identifiant les poèmes, nous avons décidé, à l'appui de cette démarche, de faire prendre conscience les mélomanes et tous les amateurs d'art sur l'importance de ce patrimoine d'auteur dont les interprètes ont longtemps intériorisé l'oubli des poètes et de leurs œuvres dans cette vieille cité maghrébine qui a, il faut le dire, le plus contribué à l'épanouissement culturel et artistique de l'héritage. Ce mouvement artistique a, pendant plusieurs siècles, élevé l'ancienne capitale zianide au rang des villes comme Fès, Tétouan, Tunis, qui ont, dans le passé, joué un rôle incontestable sur le plan de la production culturelle et artistique dans le Maghreb. Nous reconnaîtrons en effet que le patrimoine musical andalou dit «Sana'a», devenu un concept central, est composé pour plus de la moitié par des textes chantés de poètes de Grenade et de Tlemcen voire du «Zadjal-Beldi» et du «Beldi-hawzi» en tant que culture d'une topographie singulière avec ses traits spécifiques et ses agencements empruntant à la musique classique dite andalouse avec ses enjolivements (zouaqât), ses partitions péremptoires (koursis)?Ce patrimoine sera partagé en commun par les écoles tardives du «Gharnati« qui se sont créées en Algérie et au Maroc, pays de la «Âla«. Tlemcen, cette capitale zianide, a été un centre référentiel de cette musique dans sa sphère culturelle que limitait, à l'époque, les frontières du royaume avec à l'ouest le couloir de Taza, et Bédjaïa à l'est. Le patrimoine mythifié «andalou», dont la grande école de la «Sana'a-Gharnata» conserve jalousement l'héritage, est sans doute le plus riche du Maghreb. Ses chefs-d'œuvre sont repris partout en Algérie et dans les vieilles cités urbanisées du Maghreb grâce aux grands artistes qui y ont fait proliférer le goût. Au Maroc, la part algérienne du patrimoine est représentée dans la «Âla» à travers la séance musicale dite «Ouchaq» (Qoddam djadid) et Nouba Istihlal avec des pièces du répertoire tlemcenien d'un langage lissé, d'une charge métaphorique et souvent aussi, moralisateur: «Ouhad al-ghozial» du poète-musicien Mohamed Ben M'saïb ou encore «As-sabah anchar alamou» de Saïd Ben Abdellah al-Mandassi?

Les apports constants ont fait maintenir vivace l'intérêt de cette musique fortement ancrée dans le paysage artistique, et cela grâce à de grands artistes-producteurs et des maîtres magnifiques, d'un sens musical pur. Une grande partie du patrimoine poétique chanté est composé d'œuvres de poètes de la période allant du XIIe au XVIIIe s. Le spécialiste américain de la langue et de la littérature arabe Dwight Reynolds de l'université de Californie (Santa Barbara) cite dans le plus vieux manuscrit de la fin du moyen-âge arabe découvert dans la bibliothèque arabe du Vatican au moins une vingtaine de poètes maghrébo-andalous dont de nombreux Tlemceniens impliqués par leurs apports au patrimoine, tel existant déjà au XVIe s. Ce manuscrit, très rare, découvert en 2010 a appartenu à un musicien de Tlemcen ayant vécu à un moment où les prosateurs musicaux tels Abi Djamaa Talalissi tilimsani (XVe s) et, d'autres encore, étaient encore en vie. Ce manuscrit arabe, appartenant à un musicien de Tlemcen du XVe siècle, est révélateur de l'intérêt que méritent encore l'étude et la connaissance de la musique andalouse considérée comme un capital précieux à la fois de l'expression, de l'intelligence, du savoir et de la sensibilité. La date de ce manuscrit, de la fin du moyen-âge arabe, considéré comme une des rares sources disponibles, est indirectement indiquée par son auteur anonyme qui, en citant une poésie chantée de Abi Djamaa Talalissi (né en 1333), poète et médecin sous les Zianides, mentionne que ce dernier était encore en vie du temps de ce musicien. L'histoire de cette musique a besoin d'être revisitée à la lumière des grands hommes, poètes et musiciens, qui l'ont fabriquée et enrichie au fil des siècles. La tradition a mythifié son passé andalou alors qu'elle n'a depuis Ziryeb cessé de bénéficier d'apports consécutifs en poésie chantée notamment. La tradition a fait aussi qu'aujourd'hui, seuls les interprètes-intermédiaires sont élevés au rang de grands maîtres alors que les anciens avaient en commun de servir des œuvres. Cette musique à texte a besoin de réintégrer non seulement l'étalon de l'art mais aussi de la connaissance étant depuis devenue depuis déjà longtemps, le territoire de l'anonymat pour ses poètes-créateurs. Ce livret inédit découvert dans les archives de la bibliothèque du Vatican est un précieux document concernant cette musique sachant le problème de la raréfaction antérieure des manuscrits, en Algérie et au Maghreb. Il nous donne non seulement une idée sur les noubas existantes à l'époque, mais surtout de l'esprit dans lequel les morceaux étaient exécutés, et cela en respect du nom des auteurs. L'une des principales remarques c'est que les pièces poétiques sont citées sans feindre les séparer de leurs créateurs classiques ce qui était un signe affectif de rigueur dans la pratique de cette musique médiévale à fibre historique, veillant ainsi à l'intégrité du patrimoine représentatif de l'aire andalou-maghrébine de civilisation. En vue d'améliorer la rencontre des mélomanes avec les œuvres, les pièces poétiques y sont mentionnées avec leurs compositeurs de l'époque médiévale en Andalousie et au Maghreb. En vue d'offrir un meilleur confort d'écoute aux mélomanes le «Kounnach» ou recueil en question insère aussi, souvent, des détails sur la date de création de l'œuvre poétique et renvoie parfois même aux évènements par lesquels elle fut influencée, pour donner une large illustration du répertoire classique de cette musique évoluant sur un terrain historique et dont la gestation est établie sur plusieurs siècles. Cette musique commune s'exprime ainsi au long des siècles par fidélité aux mêmes textes fondateurs, par les maîtres-devanciers. A Tlemcen chaque maître était associé à une tradition échappant à l'étroitesse que l'on a aujourd'hui de cette musique pourvu que l'on rentre dans son ordre intérieur. Pour cela, il nous faut réhabiliter le musicien-créateur dans l'antique splendeur de l'art.

Parmi les poètes les moins connus dont les noms sont attachés aux textes chantés, il est cité dans les feuillets de ce manuscrit le nom des auteurs de ce qu'on peut lire :

- Sadr ad-din ibn al-Wakil

- Abû bakr ibn Suhayr (darj min al-maya ?attribution par une main différente)

- Ahmed b.'Ali b.'Abd al-Jalîl al-Lakhmi al-Gharnati ?dans une anecdote datée de 1445, il a récité un poème dans le majlis de al-Qâdi Kamâl al-dîn ?Abd Allah Mohammad Ibn al-Barîrî après avoir visité Macca.

- Ahmed ibn Hassan al-Mawsili dans la marge wa ?qîla li-Ibn ?Azia (Ghusla ou Ghurla)

- Ibn al-Mu'tazz wa-qîla li-l-Hafîd Ibn Zuhayr

- Sirâj al-Din Ibn al-Mahâr (Mahhâr ? Madjdjâr ?)

- Al-adîb Abû'Abdellah Mohammad Ibn al-bannâ Katib shâ'ir -mutakhallaq zarîf min ahl Tilimsân (Tlemcen)

- Shihâb al-Din al-?Azâzî

- Shihâb al-Dib Ahmed al-Mawsilî

- Shams al-Dîn Mohammad ibn'Ali al-Dammân

- Al-Sayyid ?Ali b. ?Ajlân al-sharîf

- Shakh Abû l-Qâsim Mohammad ibn ?Abderrahmane al-Jaw- ?-wi

- Al-Shakh al-arif bi-llah al qutb al-rabbani sayyidi Abu al-Mawahib al? Bakri al-Sadiqi hafaza Allahu ma ladha bihi wa-ntamâ Allah wa-rahimuhu

- Mohamed Ibn al-Ma'afi al-Makki (mu'arada d'un poème par Ibn Khatîb qui était une mu'arada d'un poème par Ibn Sahl).

Rajul at-tayf al-Nabîh rahamahu Allah

- al-tabîb Abû ?Abdellah Mohammad ibn Abî jumu'a al-Talalissi wa-hiya qâlahâ sanat 762 (1360), wa-lahu aydan sanat 763 (1361) muwashaha ?.wa ?lahu aydan mimmâ qâlahu sanat 766 (1364) ? wa ?lahu muwashaha aydan sanat 767(1365)

Le corpus de cette musique offre aujourd'hui une multitude de textes qui portent en eux le témoignage de l'évolution de cette musique, et cela de par les auteurs et les influences qui ont marqué son évolution sur le plan formel. En ce sens, nous ferons un travail pédagogique utile pour la mémoire culturelle et historique, d'indiquer, à titre d'exemple, les auteurs de quelques fleurons de la prose classique d'auteurs algériens et qui enlèvent un peu à la fiction clivant de »pur-sang» andalou, élaborée autour de cette musique. Ces auteurs, s'inscrivant dans la même veine que leurs devanciers, racontent, de par leurs œuvres, l'évolution récente qu'a connue cette musique au cours de ces derniers siècles. Le génie musical des musiciens de Tlemcen se résume, dans le fait qu'ils surent continuellement enrichir le patrimoine de morceaux signés de poètes et musiciens contemporains illustres, faiseurs de chants, tour à tour mondains, galants et spirituels qui tinrent un rôle honorable dans l'histoire de la musique en Algérie. Malheureusement encore, la célébrité de ces grands poètes-musiciens reste dans l'oubli à cause des interprètes d'arrière-plan, élevés aujourd'hui au rang de «Grands maîtres». C'est commettre une injustice de ne pas honorer les noms de ces faiseurs de chants, poètes et compositeurs, ce qui est le plus souvent négligé par les interprètes, prisonniers de leur vanité pour interpréter l'histoire de cette musique selon leurs propres conceptions. Ces poètes-compositeurs ne sont-ils pas dépositaires de leur art?

 Ce travail mérite encore un effort de recherche qui peut, à travers une identification plus large des auteurs, mieux nous faire comprendre l'évolution, le sens, l'histoire chronologique, enfin l'univers de cette musique qui appartient au roman national, mais qui reste insuffisamment explorée de nos jours encore, en attendant la publication de son corpus complet, à l'instar du «Malhoun» par l'académie des arts populaires au Maroc. Dans «al-muwaschahate oua?l-azdjal« (tome1) le professeur Djelloul et Amokrane al-Hafnaoui co-auteurs, évoquent des poètes et lettrés (oudaba'a) algériens qui ont laissé de nombreux mouwaschah ayant figuré dans le corpus des textes entrés dans le chant tels Ibn Khalaf, Ibn Kharaz al-Bidjaï, Ali Ibn Zeîtouni (poète du Maghreb central), Ibrahim ibn al-Hari, Ibn Malih al-tabib. L'historien Mohamed Ben Aamrou Temar, dans son livre sur l'histoire de la littérature en Algérie, cite, pour sa part, un bouquet de grands poètes qui se sont distingués dans le Mouwaschah dont Abi Ali Hassan ben al-Fakkoun al-qoçantini, Mohamed al-Arissi, Shamseddine Mohamed ben Afif eddine tilimsani, connu sous le nom de chab eddharif, Abi Djama'a Talalissi?

 Parmi les poètes andalous ou tlemceniens citons quelques-uns avec leurs œuvres chantées dans des productions artistiques raffinées, incluses dans le patrimoine de la «Sana'a« en Algérie et dans le Maghreb:

Les poètes andalous :

Sidi Abou Madyan Choaïb (1127-1197) Né à Cantillana, ville du canton de Séville (Espagne). Il est considéré comme un pôle du soufisme en Algérie et au Maghreb. Il mourut à Tlemcen où il vécut peu de temps avant de se rendre en pèlerinage où il rencontra Sidi Abdelkader al-Djilani et de retourner au Maghreb où il vécut plus de vingt années à Bedjaïa (Algérie).

- «Tahia bikoun koullou ardin tanzilouna biha» (M'ceddar h'sin, M'ceddar zidane, M'ceddar dil)

- «Kad bacharat bi koudoumikoum» (Inçiraf H'sin, Mazmoum, Rasd eddil)

- «In manaatoum aana lazil elwissal» (n'qlab raml el maya)

- «Ya khalika al-âarch al?âadim» (Inçiraf sika, mezmoum)

- «Idou ilaya al wissal idou» (inçiraf Gheribat h'sin)

- «Mata ya ouraïba l-haï» (n'qlab sahli ou raml al- maya)

- «Daarat alayna kouous» (Inçiraf h'sin)

- «Lamma bada minka el kaboul» (Inçiraf m'djenba ou mokhlas moual)

- «Al kalbou elli yahouakoum» (Insiraf h'sin)

- «Tabat awqâti» (inçiraf h'sin)

- «Koudoum al-massa» (btaïhi dil)

- «Anta bima kad sakaïtani charab» (inçiraf djarka) ?.. Ibn hardous

- «Hâtou al-moudam» (darj sika)

- «Ya djabiri» (m'çeddar raml al- maya) Ibn Zohr (1073-1162) (Avenzoar) Médecin et poète né à Séville sous le règne du roi al-Mûtamid.

- «Ma lil moualah min soukrihi la yafiq» (inçiraf moual) ?. Ahmed b. Mohamed b. Abderrahmane (al-Khalouf)

- «Djarada al-oufoukou sarimou al-fadjri» (inçiraf h'sin) ?. Aboubekr Yahia b. Ahmed ibn Bâqi Poète né à Tolède. Il a vécu du temps des Almoravides (1055-1149). Il est considéré comme le plus brillant «washschah» de son temps laissant un œuvre poétique très riche.

- «Rani bi-l-afrah» (inçiraf ghrib, m'ceddar rasd ed-dil)

- «Him fi hal» (darj dil, inçiraf h'sin)? Lissane eddine ibn?l-khatib (1313-1374) (al?gharnati et-tilimsani), voire «Kitab al-erawda». Il fut l'élève d'al-Maqqari al-Djad qui eut également tels disciples Abou Abdillah Ibn Zoumrok, Abderrahmane ibn Khaldoun, Ahmed al-Wanchârissi tilimsani? Parmi ses autres professeurs; il cite également : Abou Zeïd Abderrahmane et Abou Moussa Aïssa Ouled al-Imam et Abou-l-Hassan et-Tanessi (né vers 1240). Il vivait à Grenade où il fit partie de la cour nasride en tant que ministre surnommé honorifiquement «Dhû-l- wizaratayn». Il compta parmi ses maîtres le célèbre savant tlemcenien al-Maqqari al-Djad mort à Fès en 759 de l'hégire et enterré à Tlemcen dans sa maison située à Bab es-Sarf. Il fut contraint de s'exiler à Tlemcen (1371-1372) où il fut reçu avec faste par le roi mérinide Abû Faris Abdel'Aziz auquel il consacre une poésie lors de sa prise de la ville de Tlemcen : «Ataâ lisani fi madihika ihsani wa quad lahadjat nefsi bi fathi tilimsani» (Source : «Ihâta») Il est connu pour son œuvre en tant qu'historien à travers sa célèbre monographie consacrée à Grenade, intitulée «al-Ihata fi Akhbar Gharnata« et littérateur auteur d'une belle poésie consacrée à Tlemcen dans laquelle il se délecte de ses paysages du temps des cerises, enfin, à son poète et soufi, Mohamed Ibn al-Khamis (1252-1369), mort à Grenade.

- «Chouhil al-aïn kouhil al-hadka» (inçiraf moual, h'sin, zidan)

- «Ayou dabyin ala al-ousdi» (inçiraf h'sin)

- «Saraqa al-ghusnu qada mahboubi» (inçiraf h'sin, sika, zidan)

- «Ya ouhila al-hima» (inçiraf h'sin, zidan mokhlas)

- «Ya hajiri law zourtani» (inçiraf ghrib)

- «In chakawtou al-hawa fama anta minna» (btaïhi zidane)

- «Ma li al-ghamam yakoudou lil hini» (m'ceddar rasd)

- «Askiyani lakad bada'a al-fejrou» (inçiraf moual)

- «Ya habibi bi ?l- rouhi nafdi» (inçiraf maya)

- «Hal yanfaou al-wajdou aw yufid» (inçiraf djarka)

- «Zarat bila maw'idi» (inçiraf moual)

- «Nalet âla yaddiha» (inçiraf moual)

- «Akhiftou ma alkah» (n'qlâb sika)

- «Oua housnoka kad ichtahar fi gharnata» (m'ceddar dil)

- «Kad harrak al- djeljel» (m'ceddar sika)

- «Ta'ir al-kalb tara ân wakri« (darj ghrib) ? Al- imam as-Schustari (1213- 1269) Né à Shustar près de Cadix dans une famille de notables andalous, il excella dans le Zadjal suivant la voie tracée par le grand savant mystique de Murcie, Mahieddine Ibn Arabi, mort à Damas en 1241.

- «Ya ghusnou al-naqâ» (inçiraf sika)

- «Serri sara yalouh fi amri» (inçiraf raml al-maya)

- Salfat Leïla ? Ibn Sahl al-andaloussi (1213-1250). Ce poète juif sévillan, converti très jeune à l'Islam, a vécu du temps des Almohades et disparaît, probablement, dans un naufrage près de Ceuta qui coûta également la vie de l'émir de cette ville. Son œuvre est en effet d'une grande sensibilité.

- «Aba-l-kalbou yansa layali al-wisal» (m'ceddar dil)

- «Laylati anti laïlatou al-qadri» (n'qlâb sika)

- «Bakiyatou al-ghamam» (inçiraf sika, dil)

- «Ahdi nassim as-sabah» (inçiraf maya)

- «Hal li talaqi min sabil» (darj h'sin, inçiraf ghrib)

- «Al houbou kassani nahoul» (m'ceddar maya)

- «Laylou al-hawa yakdhan» (m'ceddar raml al-maya)

- «Mabraq nahar ez-ziyara» (m'ceddar h'sin)

- «Hal dara dabyou al-hima» (inçiraf raml al-maya) h'sin )

- «Bakir îla chadinin wa kassi» (btaïhi mezmoum, inçiraf djarka)

A suivre...

* Enseignant chercheur