Le problème de la
disponibilité des engrais en quantité et en qualité, ainsi que celui des prix,
ont à chaque début de campagne agricole suscité des inquiétudes chez les
agriculteurs de la wilaya, car cela conditionne dans une large mesure les
rendements des cultures, selon les dires de certains d'entre eux. Toutefois à
la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) de Constantine, l'on se
montre rassurant pour la présente campagne. En effet, le directeur par intérim
de la coopérative en question, Amar Mazza, n'a pas
manqué d'insister sur la disponibilité des engrais et en quantités suffisantes.
Et d'indiquer que dans le cadre des préparatifs de la campagne agricole
2017-2018, la coopérative (CCLS) Constantine a mis sur pied un programme et ce,
à l'effet de mettre à disposition des concernés les quantités exprimées
relatives aux différentes variétés d'engrais pour les blés, l'orge, etc. Ainsi,
dira-t-il, «nous avons en stock pas moins de 59.000 quintaux d'engrais phosphatés
et de 160.000 quintaux d'engrais azotés, sachant que plus de 7.000 quintaux de
ces deux variétés ont été déjà distribués». Et d'ajouter que «nous sommes en
attente d'autres commandes».
Pour sa part, le président du
bureau de Constantine de l'Union des paysans algériens (UNPA), M. Aouane, questionné sur les causes de l'inquiétude des
agriculteurs pour ce qui a trait à la disponibilité des engrais en quantité et
qualité, confirmera l'existence de ces préoccupations chez les travailleurs de
la terre. Et de poursuivre que si les chiffres et propos des responsables de la
CCLS sont sans doute justes, il n'en demeure pas moins que selon les
informations dont il dispose, il y a un manque criard en matière d'engrais de
fond. Produit très important pour la réussite de la campagne, qui est utilisé
avant l'opération de semence et qui conditionne largement le rendement des
cultures, les céréales en l'occurrence. Et notre interlocuteur de souligner, en
outre, le problème du prix des engrais en question, qui ont augmenté cette
année de 500 dinars le quintal. «Il est vrai que chaque année le prix des
engrais augmente, mais la hausse à la veille de cette campagne est brûlante,
dira-t-il ; bien sûr, nous dira-t-il, que c'est à cause de la baisse de la
valeur du dinar, qui renchérit les matières premières qui sont importées, mais
cela n'est pas suffisant comme explication».