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Relizane: Les syndicats accusent, la directrice de l'éducation répond

par Mahi Ahmed

La nouvelle rentrée scolaire 2017/2018 semble perturbée dans la wilaya de Relizane où les relations entre les syndicats autonomes du secteur de l'éducation et la directrice de l'Académie sont en train de se détériorer de jour en jour. Après le sit-in du syndicat représentant les adjoints d'éducation et les ouvriers professionnels dénonçant certaines pratiques relatives aux relations de travail, voilà que le CNAPESTE emboîte le pas et sort de son silence en organisant un autre sit-in mardi devant le siège de la direction de l'éducation.

Cette protesta est liée à la gestion du secteur, jugée par les partenaires sociaux comme étant « arbitraire et teintée d'un abus de pouvoir » et pointant un doigt accusateur envers la première responsable du secteur éducatif. Cette dernière « ne communique plus avec les représentants syndicaux et les membres de la commission paritaire », indique Benadda Harrat, président du bureau de wilaya du CNAPESTE. Celui-ci a mis l'accent sur quelques agissements qui polluent le climat des relations entre les deux parties, entre autres « les affectations et les réaffectations, la mise à l'écart de la commission paritaire dans la résolution des problèmes socioprofessionnels des travailleurs de l'éducation ». L'on nous informe dans ce registre que certains anciens enseignants titulaires se sont retrouvés sans poste.

Ripostant à ces actions de mécontentement, la direction de l'éducation rappelle qu'elle doit veiller à l'application des lois de la République et qu'elle ne cèdera pas au chantage des syndicalistes qui ont pris l'habitude des arrangements et bénéficiaient de faveurs notamment dans la confection de leurs volumes horaires, ce qui leur permet de vaquer à d'autres occupations. Certains ont même été recrutés à l'université pour assurer des postes de vacation. Hidayet Hirèche précisera en outre qu'elle est la directrice de l'éducation, seule habilitée à l'établissement de la carte pédagogique et son poste lui exige l'application des règlements qui régissent le secteur avec beaucoup plus de rigueur et sans complaisance. Dans ce contexte, elle indiquera que la révision de la carte pédagogique a permis la récupération de 118 postes dans le secondaire en application du volume horaire de 16 à 18 heures par semaines pour les enseignants du lycée. Auparavant, certains professeurs n'assuraient que 4 heures hebdomadaires. La direction de l'éducation se veut catégorique et intransigeante disant que les intérêts du secteur sont bien protégés. Ce sont les intérêts des syndicalistes qui ont été touchés ce qui leur a déplu.