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Dialogue politique: Ouyahia se défend d'avoir exclu l'opposition

par Yazid Alilat

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a réfuté, hier, mercredi, toute exclusion des partis d'opposition du débat politique, ou de rencontrer le gouvernement, autour des grandes questions politiques, sociales ou économiques du pays. Il a précisé, dans une déclaration, après sa rencontre avec les partis de la majorité gouvernementale que cette réunion a été faite « avec les quatre partis de la majorité et qui soutiennent le président et ceux qui soutiennent son programme. » En prévision de la présentation de son plan d'action, validé par le Conseil des ministres, mercredi dernier, M. Ahmed Ouyahia avait convié les partis du FLN, du RND, TAJ et le MPA à une rencontre mardi, en fin de journée, au Palais du gouvernement.

Cette réunion avec les chefs de partis, soutenant le programme du président, lui a permis de leur présenter et expliquer les grandes lignes du plan d'action du gouvernement, dont le projet d'amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, qui sera présenté, dimanche à l'APN. Cette réunion s'est, également, tenue en présence des présidents des groupes parlementaires, issus de ces quatre partis. Cette rencontre aurait été perçue par les partis d'opposition comme étant une exclusion du dialogue politique. « C'est une réunion naturelle, car le gouvernement applique le programme du président, qui va être présenté au parlement », a expliqué le Premier ministre et SG du RND. Quant « aux commentaires de l'opposition selon laquelle le gouvernement rencontre des partis et pas d'autres », Ouyahia a répondu que « le Palais du gouvernement appartient à l'Etat algérien. Tout parti qui souhaite une rencontre, est le bienvenu. Il n'a qu'à exprimer son intention », a-t-il affirmé. Il poursuit: « quant au gouvernement, dans tout système politique, il est naturel qu'il rencontre ses alliés et ceux du programme du président, avant d'aller au dialogue démocratique où il y aura la voix de l'opposition, qui est nécessaire. » Le Premier ministre a souhaité, en outre, que « nous voudrions bien que, de temps en temps, le principe soit établi qu'à la veille de chaque grand rendez-vous, on se rencontre et on se concerte. »

« La rencontre avec les partis de la majorité a été une occasion de leur expliquer les grandes orientations du plan d'action du gouvernement, ainsi que le projet d'amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, qui est également un important dossier dans le contexte politique actuel ou les circonstances actuelles de la gestion des affaires du pays », explique, par ailleurs, M. Ahmed Ouyahia. Sur le plan d'action du gouvernement, il a affirmé que « tous les partis ont le projet, que ce soit les partis d'opposition ou ceux de la majorité gouvernementale ». « Le gouvernement va expliquer, dimanche matin, à tous, il entendra tout le monde, et répondra ensuite à tout le monde », a-t-il ajouté. « Donc, a-t-il insisté, il n'y a ni exclusion, ni marginalisation », car « pour nous, le dialogue politique obéit à un objectif donné: si demain le gouvernement a un sujet ou un projet, il faut qu'il consulte la scène politique, et il invitera toutes les parties (à ce dialogue, Ndlr), y compris celles qui vont refuser cette invitation au dialogue. C'est une obligation qu'on doit faire. » Le Premier ministre a ajouté que la réunion qu'il a tenue avec les partis de la majorité, a permis de « coordonner notre position politique en tant que gouvernement, avant d'aller au parlement. On répondra à tout le monde, on écoutera tout le monde, et avec un respect à toutes les parties. »