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Tébessa: Le transport scolaire défaillant

par Ali Chabana

Ainsi donc l'école reprend ses activités, après l'intermède des vacances d'été, écourtées par des impondérables. Par petits grappes, les élèves s'agglutinent devant leurs établissements éducatifs respectifs. Les nouveaux venus quelque peu intimidés sont à l'écart en compagnie de leurs parents. Des bambins aux yeux hagards, dans un brouhaha d'un premier jour de la rentrée scolaire toujours appréhendé par tous. Plus loin, les élèves des localités rurales s'apprêtent à s'accommoder d'un rythme scolaire, fait de lève-tôt, ramassage scolaire obligé, les élèves des douars et mechtas doivent s'adonner à cet exercice, au risque de louper le bus, sinon la marche à pied et l'autostop resteront l'unique recours pour ne pas rater sa classe. Et c'est le parcours du combattant de centaines d'élèves, moins lotis que leurs collègues citadins.

L'échec scolaire serait dû aussi à ces perturbations extrascolaires. Conséquence, les parents sur le qui-vive sont hantés eux aussi par un sentiment d'insécurité, lorsqu'ils voient leurs enfants rentrer tard dans la soirée, à cause d'un moyen de transport défaillant. Ils se disent inquiets et attendent une meilleure prise en charge des APC, censées assurer transport, restauration scolaires et chauffage des écoles. Ici à Tébessa, les disparités continuent de sévir, même dans un secteur de l'Éducation qui ces dernières années bat de l'aile, les médiocres résultats scolaires en sont le reflet parfait d'un dysfonctionnement dans la gestion pédagogique et administrative, en déficit de personnels qualifiés, entre autres. Pendant ce temps-là, les élèves continuent d'affluer vers les écoles, créant du coup une atmosphère si particulière, à la grande joie des parents. Les enseignants nouvellement recrutés appréhendent eux également la reprise des classes et doivent rejoindre leurs établissements, en parcourant parfois des centaines de kilomètres. De toute manière, la balle est aussi bien dans le camp des responsables du secteur que dans celui des partenaires sociaux, conjuguer les actions afin d'amincir les manquements des uns et des autres, entretenir l'espoir d'une année scolaire 2017-2018 sans gros pépins, car de cela dépendent les réformes entreprises pour une école algérienne plus performante, plus productive de savoir et de connaissance, mais moins sujette à des tensions la déroutant de sa mission première.