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Skikda: Des citoyens en colère occupent le siège d'une mairie

par A. Boudrouma

Des dizaines de citoyens en colère ont investi, hier matin, le siège de l'APC de Hamadi Krouma pour exiger la reprise des travaux de réalisation du programme de logements ruraux lancés en leur faveur puis stoppés par d'autres citoyens qui refusent de libérer les lieux qu'ils exploitent dans le domaine de l'agriculture. Les protestataires agglutinés devant le bureau du maire, dans un brouhaha indescriptible, menaçaient de recourir à des actions plus musclées si leur exigence n'est pas satisfaite. Les éléments de la sûreté urbaine de Hamadi Krouma ont eu fort à faire pour contenir la foule excitée, usant de tout leur tact pour éviter tout débordement. Selon le P/APC de Hamadi Krouma, M. Ryad Beninel, il s'agit d'un programme datant de l'année 2011, de 260 logements ruraux collectifs dont la liste des bénéficiaires a été déjà établie et scindée en deux listes comprenant 134 logements d'une part et 126 logements d'autre part. Le choix du terrain d'assiette a été certes problématique au départ mais a été néanmoins réglé avec l'acceptation du choix du site de Mechtet Louba. Auparavant elle a refusé d'avaliser le site de Kaddour Bélizidia dont le terrain était à vocation agricole et un autre site qui ne figurait pas dans le PDAU mais faisait partie de l'extension urbaine.

Le site de Mechtet Louba retenu, l'APC lance l'étude et 5 entreprises seront sélectionnées pour la réalisation du projet d'un coût de 17 millions de DA. Néanmoins, ce ne sera pas du goût d'autres citoyens qui exploitent des parcelles au niveau du site choisi qui ont carrément refusé l'implantation du projet à Mechtet Louba. Les travaux entamés ont été aussitôt arrêtés poussant l'APC à requérir la force publique pour rouvrir les chantiers, « des éléments de la gendarmerie ont bien été dépêchés pour évacuer les lieux mais ils ont été accueillis à coups de pierres les forçant à abandonner la partie. Nous avons renouvelé la réquisition qui n'a pas été exécutée au motif que c'est du ressort du wali de requérir les forces anti-émeutes. Nous avons saisi la wilaya à ce sujet à trois reprises, la dernière correspondance en date du 08/09/2017 mais aucune suite n'y a été réservée à ce jour? ». Pour leur part, les protestataires qui suivent de près l'avancement des travaux, ont décidé de faire appel au wali pour contraindre les indus occupants à libérer les lieux et permettre la reprise des travaux qui a été retardée déjà de 2 mois. Dans l'attente, ils ont décidé de camper sur leur position jusqu'à la satisfaction de leur exigence, menaçant même de monter au créneau.