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El Bayadh: Des infrastructures à l'abandon et des interrogations

par Hadj Mostefaoui

De par sa taille, du nombre de sa population, et enfin de sa position géographique, le chef-lieu de la daïra de Bougtob est appelé à être la vitrine de la wilaya donnant sur le nord du pays. Même handicapée par la disparition du rail et la production alfatière, à destination des usines de pâte à papier, cette région aux terres semi-arides, détient entre ses mains une richesse intarissable à savoir : l'élevage ovin estimé à plus de 900.000 têtes. Véritable plaque tournante du mouton, cette daïra a vu l'implantation de trois minoteries et du troisième complexe régional du pays, prévu pour une production annuelle de 2.400 tonnes /an de viande ovine et 9.500 autres de viande bovine. Un premier jalon de l'industrie agro-alimentaire dont le premier coup de pioche a été donné depuis le mois de juin 2013, pour un délai de 3 années, tarde à être livré et pire encore il ne cesse de faire l'objet d'une série de réajustements financiers. Juste après avoir donné le coup d'envoi de la rentrée scolaire au CEM Ibn-Badis d'El-Bayadh, M. Mohamed-Jamel Khanfar, premier responsable de la wilaya s'est rendu, successivement, dans les 3 chefs-lieux des communes de Tismouline , Kheiter et Bougtob , pour s'enquérir de l'état d'avancement d'une série d'infrastructures socio-éducatives et sportives achevées et qui n'attendent que la réception des équipements adéquats. Dans la commune de Tismouline , la population locale , à majorité rurale,lui a fait part de ses problèmes , surtout le manque de personnel médical, plus particulièrement, en ce qui concerne la gynécologie. Dans ce même ordre d'idées il y a lieu de rappeler qu'une nouvelle polyclinique, est entièrement achevée et l'on n'attend que la réception des équipements prévue avant la fin du mois en cours. En matière d'infrastructures scolaires, cette collectivité locale autrefois enclavée, au fin fond de la steppe, a été dotée d'un lycée de 600 places, opérationnel depuis peu et d'un complexe sportif de proximité. Seconde étape de sa visite, dans le chef-lieu de la commune de Kheiter, le wali s'est, longuement, attardé sur le site d'implantation d'un projet d'un ensemble de logements ruraux, en voie d'exécution, mettant l'accent sur la nécessité de faciliter l'octroi de ce type de logements aux postulants, eu égard à l'immensité des espaces qui ne manquent pas. En faisant un détour à la piscine communale abandonnée, le wali a invité les élus locaux communaux à faire fructifier ce projet en le soumettant à l'adjudication et permettre ainsi à la commune de diversifier ses ressources financières.

A Bougtob, le wali a présidé l'opération de raccordement de quelque 320 foyers au gaz naturel, opération inscrite dans le cadre de l'extension du réseau de distribution qui a touché 10 quartiers, suivie d'une visite de la zone d'activité industrielle prévue pour accueillir 175 promoteurs, et enfin le siège de la gare routière, véritable joyau architectural, ouverte aux quatre vents et boudée par les transporteurs privés de voyageurs. Une infrastructure fermée depuis la date de sa livraison au mois de mai 2016. Le chef de l'exécutif n'a pas mâché ses mots allant jusqu'à fustiger les responsables locaux qui font preuve d'un manque d'initiative, livrant à l'abandon de nombreuses infrastructures économiques dont le marché couvert, susceptibles d'être mises en régie communale , ou à défaut penser à leur mise en location. Concernant le volet de l'habitat, la daïra a bénéficié de 3.243 logements ruraux et de 2.520 logements de type public locatif. Une rencontre avec les citoyens et les membres de la société civile issus des 3 chefs- lieux de commune figurait, également, sur l'agenda du premier responsable. Au cours de cette réunion, de nombreux problèmes ont été soulevés dont notamment ceux liés à l'amélioration urbaine, la viabilisation des quartiers, le renforcement du réseau de distribution AEP et enfin le sempiternel problème de surcharge des salles de classes. A cette multitude d'interrogations le wali a répondu par la prise de mesures urgentes, en fonction des disponibilités et moyens actuels à court terme, comme palliatif, notamment, en ce qui concerne le dernier problème qui a retenu son attention en donnant la priorité à l'Enseignement.