Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Surcharge des classes et manuels scolaires: Les éternels «couacs» de la rentrée scolaire

par Mokhtaria Bensaâd

  Malgré les assurances du ministère de l'Education d'une rentrée scolaire sans problème, sur le terrain, les surcharges des classes et le manque de manuels scolaires ont fait fausse note dans certains établissements scolaires à Oran et provoqué le courroux des parents d'élèves. Plus grave encore, certains parents dans le quartier de Chteibo ont «interdit» l'école à leurs enfants tant que les classes restent condensées avec 50 élèves. C'est ce qu'a regretté, hier, le représentant de l'unpef à Oran, M. Mezouar arguant que les décisions prises pour parer au problème de surcharge des classes reste provisoire et de rafistolage face au manque d'infrastructures scolaires dans les nouvelles cités construites à Oued Tlélet, Aïn El-Beida, Belgaïd et El-Kerma...Ces quartiers ont connu récemment des opérations de relogement sans la réception des écoles et CEM. C'est ce qui explique des classes surchargées à 40 et 50 élèves. La mesure rapide prise par le wali d'Oran a été de construire des chalets dans les cours des établissements surchargés en attendant l'achèvement des écoles en cours de réalisation. Le premier responsable de la wilaya a promis la réception de 4 établissements scolaires d'ici la fin du mois de septembre en plus des 2 écoles primaires et 2 CEM inaugurés jeudi.

A Oran, plus de 343.000 élèves ont rejoint les bancs de l'école pour la nouvelle année scolaire 1017-2018 dont 173.000 nouveaux élèves et 11.000 inscrits au préscolaire. Signalons que le problème de la surcharge des classes se pose avec acuité à chaque rentrée scolaire. Invitée, mardi dernier au forum Echaab, la ministre de l'Education Nouria Benghabrit a affirmé que la surcharge des classes sera inévitable, surtout dans le primaire. «C'est une problématique qui revient chaque année en raison de la hausse du taux de natalité. Le plus important est de respecter la loi qui oblige chaque enfant de 6 ans à être en classe», a-t-elle clamé.

Ce problème se pose surtout dans les nouvelles cités où les projets de réalisation d'établissements scolaires ne sont pas achevés. Elle a indiqué à ce propos que ces projets vont être réétudiés pour établir une sorte d'hiérarchie des priorités. «Il faut cibler ceux qui doivent être réalisés rapidement pour répondre aux besoins». «L'enseignant, s'il est bien formé, pourra prendre en charge les élèves, même si leur nombre est important. On juge une école d'après la qualité de sa formation et non de ses moyens matériels», a-t-elle ajouté.