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Tension sur les fruits et légumes à Maraval: Les habitants demandent la réouverture du marché couvert

par Houari Barti

La décision des autorités locales de transformer le marché couvert de Maraval en salle de sport suivie, quelques semaines plus tard, par l'interdiction du marché informel de Soug Larbaâ a créé une vive tension parmi la population en matière d'approvisionnement en fruits et légumes. L'ancien marché couvert des Glycines qui n'est ouvert que pour la matinée n'arrive plus à lui seul à satisfaire toute la demande. Une tension qui a eu comme conséquence directe l'ouverture ces dernières semaines de plusieurs petits commerces spécialisés dans la vente des fruits et légumes. Le seul hic, c'est que les prix proposés par ces commerces sont souvent qualifiés d'«exorbitants» par les petites bourses.

Pour les habitants du quartier qu'on a pu approcher, cette situation de tension est d'abord le résultat d'une gestion de ce dossier de la part des pouvoirs publics qui « a cruellement manqué de vision. » A l'origine, le marché couvert a été construit pour absorber le marché informel. Au lieu d'interdire Soug Larbaâ - revendication citoyenne qui date de plusieurs années - pour donner toutes ses chances au nouveau marché couvert et normaliser enfin cette activité commerciale tout en assurant un cadre de vie saint et calme aux riverains, les pouvoirs publics ont laissé sévir Soug Larbâa, ce qui a eu comme conséquence logique de tuer dans l'œuf le nouveau marché couvert. La suite, tout le monde la connaît. D'abord, on a décidé « hâtivement », sur instruction de l'ancien wali, de changer de vocation au marché couvert sous prétexte qu'il n'active pas.

Puis dans un deuxième temps, d'interdire Soug Larbâa qui constituait une véritable source de désagrément aux riverains. Actuellement, le désormais ex-marché couvert de Maraval, transformé il y a quelques mois en infrastructure sportive destinée au « football en salle », sans pour autant connaître la moindre activité, témoigne avec force de ce manque de vision de la part des pouvoirs publics. Inauguré au cours du mois d'octobre 2013, le marché a été, rappelle-t-on, réalisé par la direction du commerce, en sa qualité de maître d'ouvrage. Quant à la gestion, elle avait été confiée à la commune d'Oran, à travers sa division des sports, qui en assurait le gardiennage et le nettoyage. Le marché dont la programmation s'inscrivait dans le cadre d'un programme qui vise la lutte contre le commerce informel, comptait 40 box et les bénéficiaires ont été choisis parmi les commerçants activant dans l'informel à « Souk Larbâa » et aux abords du marché des Glycines.

Le directeur de la division des affaires économiques qu'on avait interrogé à l'époque nous avait confié que l'ouverture de ce marché de proximité, le deuxième à Maraval, avec celui des Glycines, devait permettre l'éradication définitive du marché hebdomadaire, communément appelé «Soug Larbâa».

Par ailleurs, une rumeur a circulé ces derniers jours au niveau du quartier de Maraval selon laquelle le marché couvert du quartier allait retrouver sa vocation initiale après que Soug Larbâa ait été interdit. Une rumeur qui a été catégoriquement démentie par le délégué de secteur d'El Othmania qui nous a confirmé que le l'infrastructure en question est désormais gérée par la division du sport de la commune d'Oran.