Si ce n'était la présence de groupes d'élèves portant
des habits neufs et des tabliers bleus et roses qui circulaient à travers les
quartiers ou discutaient aux alentours des établissements scolaires, la rentrée
des classes se serait passée inaperçue tant elle s'est déroulée, ce mercredi 6
septembre, dans un calme plat. Les services de sécurité ont déployé d'ailleurs
les grands moyens pour parer à toute éventualité et des patrouilles motorisées
et pédestres parcouraient tout le territoire de la wilaya. Des barrages de
police et de gendarmerie ont été installés et une campagne de sensibilisation a
été menée afin d'éviter tout incident. C'est le CEM Larbi Tébessi
situé au cœur de la ville des roses qui a abrité le lancement officiel de cette
rentrée effectué par le wali de Blida, M. Mustapha Layadhi,
qui a incité aussi bien les élèves que les enseignants à redoubler d'efforts et
de sérieux afin de relever les grands défis auxquels l'Algérie doit faire face.
Comme partout ailleurs, le premier cours dont ont bénéficié les élèves a pour
thème la citoyenneté, dont tous les Algériens devraient être imprégnés. Afin
d'améliorer les conditions de scolarité des élèves des trois paliers à travers
le territoire de la wilaya, 62 millions de dinars ont été dégagés qui ont
permis la réfection de 12 lycées et 22 CEM. Une autre enveloppe très importante
a aussi été allouée au secteur pour l'acquisition de tableaux, de
photocopieuses, de bureaux, de chaises et les salles des enseignants. Le
système de semi-internat a aussi été lancé dans les daïras de
Ouled Yaïche, L'Arba et Meftah pour permettre aux
élèves des lycées habitant loin des établissements qu'ils fréquentent de ne pas
sortir à midi et de bénéficier du repas et des salles. Quant à l'allocation de
3.000 DA qui touchait 70.000 élèves nécessiteux à travers la wilaya, une
rallonge a été demandée par la direction de l'éducation afin d'en faire
bénéficier ceux qui ont été déplacés depuis la wilaya d'Alger dans le cadre des
relogements. Le transport scolaire est aussi assuré pour quelque 12.000 élèves
habitant des localités éloignées des établissements scolaires, surtout pour ce
qui est du moyen et du secondaire. Malgré cela, nombreux sont ceux qui sont
obligés d'utiliser les bus privés, l'auto-stop et d'autres moyens pour
rejoindre les CEM et les lycées qui se trouvent à plusieurs kilomètres de leurs
lieux de résidence. Les cantines scolaires, même si théoriquement elles sont en
nombre presque suffisant, souffrent du manque de personnel et nombreuses sont
celles qui, l'année dernière, ont dû distribuer des repas froids aux élèves.