Plus
qu'une révision de casting, c'est un changement de fond en comble qui vient
d'être opéré sur le bureau de wilaya d'Oran du parti Tajamoue
Amel El-Djazaïr (TAJ), avec la sortie collective de
tous les anciens membres de cette instance et leur remplacement par de nouveaux
cadres militants, dont le profil social et politique semble répondre dans une
large mesure aux orientations du président du parti, Amar Ghoul.
C'est au jeune cadre militant, très entreprenant activiste et non moins
ambitieux homme d'affaires, Mekaouche Boubaker Es-Seddik, qu'a été confié le poste de commande du secrétariat
du bureau de wilaya. Un jeune capitaine à la tête d'une jeune équipe. En effet,
à y regarder de plus près, le rajeunissement est l'aspect le plus saillant de
cette recomposition qui ne fait que défricher le terrain en vue d'une prochaine
restructuration de la base militante locale. Il est difficile
toutefois de ne pas faire le lien entre ce changement (total) d'équipe et
l'échec cuisant essuyé à l'échelle de la deuxième ville du pays lors des
législatives du 4 mai, où le parti de Amar Ghoul
n'avait obtenu aucun siège au sein de l'Assemblée populaire nationale, ce qui
avait alors remis en cause non seulement le sérieux de la campagne électorale
menée pour la circonstance par le bureau de wilaya mais, bien plus, la
compétence, le rendement en termes de collecte de voix et l'assise populaire
des membres du bureau d'alors. Sans vouloir réduire le changement opéré
par le parti TAJ au niveau de sa structure organique de la wilaya d'Oran à un
simple coup tactique consistant à «changer une équipe qui perd» avec comme
principe applicable à tous, l'obligation du résultat, force est de noter que le
nouveau bureau de wilaya fraîchement installé a une
tout autre approche en matière de préparation pour les échéances électorales.
Et la nouvelle équipe pilotée par M. Boubaker, avec en poste de copilote un
vieux routier du militantisme politico-syndical, Bousaada
Kaddour, assistés par le trio Habibi
Soumia, Mustapha Mohamed et Chalabi
Mohamed, n'a pas d'ailleurs mis du temps pour aiguiser les armes et mettre en
place l'artillerie en prévision des élections locales APC et APW du 23 novembre
prochain. Abondant dans le même sens que leur leader Amar Ghoul,
avec qui ils partagent la même analyse, les nouveaux militants gestionnaires du
bureau de wilaya d'Oran semblent par ailleurs pleinement satisfaits des
résultats que leur parti a réalisé aux législatives du 4 mai à l'échelle
nationale. Quatre raisons essentielles sont avancées pour
expliquer une telle satisfaction: la jeunesse de leur parti, TAJ faisant, en
effet, partie de la fournée de formations politiques qui ont obtenu leur
agrément à la veille des législatives de 2012, le fait que celle du 4 mai ait
été la première participation officielle de TAJ à une élection, le fait que
pour cette participation, leur parti a dû procéder à la collecte de signatures
dans les 52 circonscriptions électorales où il a présenté des listes ainsi que
le fait que la confection de ces dernières ait été laissée à la discrétion de
la base du parti. Des résultats d'autant plus à souligner qu'ils ont permis
à TAJ, selon les mêmes militants, «de devenir désormais la 4e force politique
du pays et la 3e dans le camp des soutiens au programme du président de la
République».